Le Premier ministre Gérard Latortue a installé, le jeudi 21 octobre 2004, le Bureau de gestion des affaires des militaires démobilisés. Le chef du gouvernement dit espérer que ce bureau va favoriser le processus de réintégration des anciens soldats des FADH dans la vie sociale et économique du pays. Le bureau coiffé par le Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN)dirigé par le Premier ministre se propose de trouver les solutions appropriées aux problèmes auxquels se trouvent confrontés les militaires démobilisés. Mais le Premier ministre Latortue, président du CSPN, n’a pas pour autant la prétention d’apporter des solutions parfaites. « Nous allons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour aider les militaires démobilisés à réintégrer la vie économique et sociale du pays », a-t-il laissé entendre. Les militaires démobilisés qui sont présents dans presque toutes les régions du pays continuent de réclamer la réorganisation de l’armée, justice et réparation. Mais, ils devront attendre le prochain gouvernement pour une décision définitive. Toutefois, Gérard Latortue estime qu’il est du devoir de l’Etat de satisfaire leurs revendications d’ordre administratif en attendant la reconstitution ou non de l’ancienne armée. Le coordonnateur général du Bureau de gestion des affaires des militaires démobilisés se montre plutôt compréhensif par rapport à la situation actuelle. Jodel Lessage se contenterait d’une reconnaissance même symbolique. Aujourd’hui plus que jamais, le pays a besoin d’une force armée pour garantir la sécurité de la population, a souligné Jodel Lessage. Le responsable a rappelé que les anciens militaires auront des « tâches spécifiques » à accomplir suivant les termes du mandat du Bureau qui est également composé de Déus Jean François et de Robert Abraham. A propos de la campagne de violence orchestrée par des bandits qui réclament le retour de Jean Bertrand Aristide, les militaires démobilisés par la voix de leur chef de file Ravix Rémissainthe déclarent rester à la disposition du gouvernement pour mener des missions spécifiques. Ils prétendent disposer de moyens nécessaires pour réduire au silence les quelques activistes armés lavalas qui donnent du fil à retordre à la police nationale et à la Minustah.
Installation du Bureau de gestion des anciens militaires
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