Intensification des manifestations des lycéens

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Les lyceens de la capitale sont entrés hier dans leur deuxième semaine de mobilisation afin de réclamer le paiement des arriérés de salaire des enseignants. Le mouvement de protestation s’étend maintenant dans certaines villes de province dont Gonaïves, Carrefour et Petit Goave. Des groupes de manifestants ont brisé des pares brises de véhicules et attaqué des établissements scolaires privés.13 lycéens et collégiens ont été blessés lors de ces échauffourées. Ces heurts ont provoqué l’intervention des forces de l’ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogène notamment à Lalue. A Petit Goave 4 élèves ont été blessés lors d’une manifestation pour réclamer la reprise des cours dans les écoles publiques. De nombreux enseignants étaient également des les rues pour exiger la fixation du salaire de base à 50 000 gourdes.Ils rejettent un accord conclu entre une commission spéciale et des syndicats d’enseignants à l’ origine de la grève. Pourtant les responsables de ces syndicats avaient annoncé la levée de la grève.Les dirigeants des syndicats CNEH, GIEL, CONEH et Unnohe semblent avoir perdu le contrôle sur des centaines d’enseignants qui visiblement sont insatisfaits de l’accord qui octroi des augmentations de salaires de l’ordre de 32% à 57%. Le coordonnateur de l’Unnoh, Josué Merilien, se retrouve maintenant en première ligne de la contestation. Tout en préconisant la poursuite de la mobilisation il soutient que ce protocole n’est rien d’autre que l’arrêt de mort des enseignants. La situation risque de s’empirer avec l’annonce de la grève des es instituteurs d’écoles municipales de Port-au-Prince.Il s’agit d’un arrêt de travail illimité de ces enseignants qui réclament 8 mois d’arriérés de salaire. Ces professeurs, sous-rémunérés, exigent que les écoles municipales soient placées sous la direction du ministère de l’éducation afin qu’ils puissent participer aux négociations. LLM / radio Métropole Haïti

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