Interrogations à l’occasion du 13 eme anniversaire de l’intervention américaine

A l’occasion du 13 eme anniversaire de la seconde invasion d’Haïti par les troupes américaines, l’historien, Georges Michel, entrevoit une quatrième intervention militaire étrangère en Haïti si une armée nationale n’est pas constituée pendant le mandat de la Minustah.M. Michel assimile la présence des troupes de l’ONU dans le cadre de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haïti à une occupation du pays par des forces étrangères. » Si rien n’est fait 18 mois après le départ de la Minustah, il y aura une insurrection armée qui renversera le gouvernement constitutionnel », déclare Georges Michel qui réclame le rétablissement des Forces Armées d’Haïti, démobilisées par le président Aristide après son retour d’exil en 1994. Ce 19 septembre 2007 marque le treizième anniversaire de l’opération  » Uphold Democracy » lancé par le président américain Bill Clinton pour forcer le retour au pouvoir de Jean Bertrand Aristide. » 15 000 militaires américains avaient débarqué calmement dans le pays suite à la signature de l’accord de Port-au-Prince, le 18 septembre, entre le président provisoire, Emile Jonassaint, et Jimmy Carter, émissaire du président des Etats-Unis.Georges Michel salue le courage de Maître Jonassaint qui avait pu éviter une grande offensive militaire américaine qui aurait coûter la vie à des centaines de personnes.Intervenant à la rubrique  » Invité du jour » de radio Métropole, M. Michel a indiqué que la problématique des trois interventions de troupes américaines réside dans la force publique. » L’armée haïtienne de 1915 était une armée nationale « , dit-il précisant que la nouvelle armée mise en place par les américains en 1915 n’était pas considérée comme nationale. » Cette armée a tenu 60 ans avant le retour des américains en 1994″, explique t-il.  » La Police Nationale créée par le gouvernement lavalas en 1995 n’a tenu que 10 ans avant une nouvelle intervention d’une force multinationale conduite par les américains », ajoute t-il. Selon Georges Michel, les patriotes haïtiens tout en demeurant amis des américains n’oublieront jamais les trois interventions.De son coté, le président de la commission justice et sécurité du sénat, Youri Latortue, lui même ancien officier des forces armées, réclame le rétablissement de cette institution prévue par la constitution. La PNH, vassalisée par le gouvernement lavalas, n’a pas été en mesure d’assurer la sécurité des vies et des biens explique le sénateur Latortue qui confirme la mise en place prochaine d’une commission chargée de préparer le rétablissement de l’armée d’Haïti.

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