Intervention controversée de la police au local d’une organisation de défense des droits humains

La Police est intervenue au local de la National Coalition for Haitians Rights (NCHR), le mercredi 14 mai 2003 , à la recherche de Kéthia Joseph , une enfant de dix (10) ans tombée enceinte après avoir été violée. Les parents de l’enfant qui porte depuis quatre (4) mois un bébé ont sollicité l’assistance de la NCHR pour dénoncer le cas et obtenir justice . L’intervention de la police a été faite sur demande de la direction de l’Institut du Bien-Etre Social (IBERS) suite à une requête du commissaire du gouvernement autorisant cette institution de l’Etat à prendre en charge la victime . Le secrétaire général de la Plate-Forme des Droits Humains (POHDH), Maxime Rosny , dénonce l’action des policiers qui ont fouillé de fond en comble le local de l’organisation de défense des droits de l’homme en présence du juge de paix Siméon . Maxime Rosny met en garde le Pouvoir qui aurait pris les militants des droits humains pour cible . Le ministre de la justice , Maitre Calixte Delatour , apporte son plein soutien à l’action conduite par la directrice du Bien-Etre Social pour placer sous la protection de son institution l’enfant victime d’abus sexuel . Dans des déclarations faites à Radio Métropole, M. Delatour affirme que le Bien-Etre Social est l’institution chargée d’assurer la protection des enfants en difficulté. Le ministre indique que les responsables du Bien-Etre Social avaient eu un entretien avec ceux de la NCHR confirmant la présence de Kéthia Joseph dans les locaux de l’organisation . Calixte Delatour accuse la NCHR d’avoir induit en erreur les autorités . Le responsable de la NCHR , Pierre Espérance, s’inscrit en faux contre les déclarations du ministre Delatour en précisant que l’enfant vit avec sa famille. M. Espérance révèle que ,le mercredi 14 mai, les responsables de l’IBERS ont rencontré les parents de Kéthia . Le militant des droits humains dénonce à la fois le comportement du Pouvoir et la complicité d’un responsable du Parquet dans la libération du présumé violeur . Pierre Espérance annonce une action en justice contre les responsables de l’intervention au local de la NCHR.

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