Le directeur général du Fonds des Nations-Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO) , Jacques Diouf , a clôturé à Port-au-Prince , le lundi 22 avril 2002, une visite de 24 heures. M. Diouf a rencontré les responsables gouvernementaux autour de l’épineux problème de la faim. Dans un pays comme Haïti miné par la sous alimentation, le directeur de la FAO est tout naturellement le bienvenu. En 24 heures, Jacques Diouf s’est entretenu avec de nombreuses personnalités gouvernementales, le président Jean Bertrand Aristide, le premier ministre Yvon Neptune, le ministre des affaires étrangères Philippe Antonio Joseph et celui de l’agriculture Sébastien Hilaire. Ces responsables ont parlé de sécurité alimentaire, de la maitrise de l’eau, d’agriculture et d’aquaculture, entre autres. Plusieurs programmes multilatéraux sont signés et Jacques Diouf annonce leur démarrage pour bientôt. En visitant Haïti, M. Diouf entendait sensibiliser les plus hautes autorités haïtiennes sur la nécessité de tourner les actions gouvernementales vers le secteur rural réputé dans le monde entier comme étant le bastion de la pauvreté. Le responsable entendait aussi réaffirmer la volonté de la FAO d’accompagner Haïti et de mobiliser beaucoup plus de ressources bi et multilatérales en faveur du pays. Question de ne pas laisser Haïti à la traine dans cette grande mobilisation lancée en 1996 à Rome lors du premier sommet sur l’alimentation où des représentants de 185 nations se sont fixés l’objectif de réduire de moitié le nombre d’enfants, de femmes et d’hommes sous alimentés d’ici 2015. Ce qui équivaut à une réduction de 22 millions chaque année mais 6 ans après l’engagement, on est à 6 millions l’an et pour Jacques Diouf, ce n’est pas suffisant. Le deuxième sommet sur l’alimentation sera le moment tout indiqué pour renverser cette tendance. Les chefs d’Etat, les organismes des Nations-Unies et les Organisation non Gouvernementales (ONG) auront à faire le point sur les progrès accomplis et identifier les moyens d’accélérer le processus à 13 ans de 2015. Jacques Diouf tient mordicus, le monde peut venir à bout de la faim. 64 ans, de nationalité sénégalaise, docteur ès Sciences sociales du monde rural, Jacques Diouf a été investi directeur général de la FAO le 1 er janvier 1994 au siège de l’institution à Rome et depuis son arrivée, il se lance dans la lutte effrénée contre la sous-alimentation. Dans le monde entier, une personne sur cinq est sous alimentée soit au total 777 millions d’individus, plusieurs millions d’enfants meurent chaque année, plus de milliards de personnes souffrent de carences en micronutriments, deux milliards d’autres sont anémiées.
Jacques Diouf s’engage à aider Haiti à combattre la faim
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