» Je suis le garant de la stabilité en Haiti  » , affirme le Président Aristide

Le Président Jean Bertrand Aristide affirme qu’il dispose du support de la grande majorité de la population dans une interview accordée au « Miami Herald » et publiée dans l’édition du vendredi 13 décembre 2002. Le Chef de l’Etat se montre confiant en dépit des manifestations qui sont organisées un peu partout à travers le pays pour réclamer son départ du pouvoir. M. Aristide réitèré sa volonté de favoriser la tenue d’élections anticipées l’année prochaine tout en qualifiant de réfugiés économiques les « boat-people » qui débarquent sur les côtes de la Floride. Le Président Aristide n’a pas menagé ses critiques vis-à-vis des Etats-Unis et la Communauté Internationale concernant les sanctions économiques. M. Aristide rend les membres de la Communauté Internationale responsables de l’instabilité qui affecte le pays en raison du gel de l’assistance externe. Dans cette interview au Miami Herald , Jean Bertrand Aristide a reconnu les violences qui frappent le pays.  » Celles-ci sont l’œuvre de mes supporters et aussi de mes opposants, a indiqué le President qui parle d’exagération sur le dossier de la violence. M. Aristide se demande également pourquoi les organisations de défense des droits humains et la presse critiquent la Fanmi Lavalas en ce qui a trait aux actes de violences tout en rappelant le récent assassinat de quatre (4) de ses partisans à Lascahobas par un commando armé. Dans cette entrevue, Jean Bertrand Aristide se présente comme le « garant de la stabilité et de l’unité  » en Haiti en dépit du taux du chômage qui est estimé à 70%. « Je voudrais voir qui ,à ma place, pourrait passer deux (2) ans au Palais National sans assistance économique et maintenir le pays intact ,relativement en paix « , affirme Jean Bertrand Aristide. « Dis-moi, si, à Detroit, vous pourriez avoir cet environnement de paix quand il y a une panne d’électricité ,dis-moi si en Haiti où vous enregistrez des mois de panne d’électricité, pas seulement des heures, vous avez quand même cet environnement de paix”, renchérit M. Aristide . Ce dernier présente comme  » jeune et inexpérimentée » la démocratie haitienne et soutient que le pays cherche à se démarquer de la tradition de coups d’Etat tout en precisant que le developpement des Institutions Démocratiques prendra du temps. Interrogé sur le dossier des élections , le Président Jean Bertrand Aristide s’en est pris à l’Opposition qui dénonce le climat de violence pour justifier son refus de prendre part au processus. “ Si des élections peuvent se tenir en Colombie qui est en proie à la guerre civle , elles peuvent être aussi organisées en Haiti “ , soutient le chef de l’Etat . “L’Opposition déclare avoir peur des élections mais parfois elle recourt à la violence “ , souligne M. Aristide qui annonce la tenue d’élections anticipées au premier semestre de 2003 . A propos des critiques formulées par l’Organisation des Etats Américains (OEA) contre son régime sur le dossier de l’arrestation des auteurs des actes du 17 décembre 2001 , point qui n’a jusqu’ici pas été respecté dans la Résolution 822 , M. Aristide se décharge de toute responsabilité . “ J’ai demandé qu’on procède à leur arrestation mais la justice est indépendante “, affirme le dirigeant Lavalas tout en ajoutant qu’il ne peut pas violer le principe de séparation des pouvoirs. Jean Bertrand Aristide a également expliqué que le système judiciaire est corrompu et la police nationale est jeune . Dans cette interview parue le 13 décembre, le Président de la République a clairement souligné qu’il ne quittera pas le Pouvoir avant la fin de son mandat .” Durant les trois (3) prochaines années , je continuerai à travailler pour protéger l’environnement de paix ainsi que le renforcement de la démocratie car je sais qu’une fois cet objectif atteint, le reste suivra en terme de développement économique ». La Convergence Démocratique estime que le Président Aristide est en train de rêver en ce qui concerne sa popularité suite à l’interview qu’il a accordé au Miami Herald . Selon l’Opposition , Jean Bertrand Aristide a perdu le soutien de la grande majorité de la population . La Convergence par la voix de son porte-parole , Paul Denis , réaffirme que la tenue d’élections n’est plus possible avec la présence du régime Lavalas .

Publicité