Jean Bertrand Aristide autorisé à venir en Afrique du Sud

Le gouvernement sud-africain a autorisé l’ancien président haitien , Jean Bertrand Aristide, à venir en Afrique du Sud , a annoncé ,le jeudi 13 mai, un ministre sud-africain à la radio publique SAFM., rapporte l’Agence France Presse (AFP). Cette décision a été prise à la suite de discussions avec “ les dirigeants des Etats-Unis et de la France”, a déclaré à la radio Essop Pahad, ministre à la présidence de la République . “Tout le monde était d’accord pour que nous accueillions temporairement le président Aristide”, a-t-il ajouté. Confronté à une insurrection armée et des pressions internationale, Aristide a dû abandonner le pouvoir et quitter Hait le 29 février . Après un séjour de deux semaines en République centrafricaine, il s’était rendu en Jamaïque où il se trouve avec sa famille depuis le 15 mars . De la part de l’ancien président haitien, la Communauté Economique des Caraïbes (CARICOM) avait déposé lundi – par l’intermédiaire de la présidence mozambicaine de l’Union AFricaine (UA) – une demande officielle auprès du gouvernement sud-africain pour qu’il l’autorise à venir en Afrique du Sud. La ministre sud-africaine des Affaires Etrangères , Nkosazana Dlamini-Zuma, avait alors précisé que le gouvernement se prononcerait dans la semaine sur “ la requête et les recommandations de la CARICOM et de l’UA d’autoriser Aristide à visiter l’Afrique du Sud “. Le porte-parole de Mme Dlaminie-Zuma, Ronnie Mamoepa , avait tenu à préciser que Jean Bertrand Aristide n’avait pas demandé l’asile politique , “ mais la possibilité de se rendre en Afrique du Sud en attendant la résolution de sa situation personnelle”. Le vice-ministre sud-africain des Affaires Etrangères , Aziz Pahad, avait indiqué en mars que son pays n’aurait “ pas de problèmes de principe” à accueillir Aristide. M. Pahad s’était rendu à Bangui le 10 mrs pour y rencontrer l’ex-président. L’Afrique du Sud a demandé une “enquête” sous les auspices de l’ONU pour “ clarifier les circonstances ayant conduit au départ” de Haïti du président Aristide, qui a affirmé avoir été victime “d’un coup d’Etat” et “d’un enlèvement moderne” orchestré par Washington .En Haïti, la Convergence Démocratique dit n’avoir aucune objection à la décision prise par l’Afrique du Sud d’accueillir temporairement l’ancien président Jean Bertrand Aristide. Le regroupement de l’ancienne opposition met en garde contre toute utilisation du territoire sud-africain par Jean Bertrand Aristide pour destabiliser le processus démocratique en cours. En ce sens, la Convergence Démocratique par la voix de son porte-parole, le professeur Micha Gaillard, souhaite que les autorités haitiennes entrent en contact avec Pretoria sur ce dossier. La Convergence Démocratique ,dans le même temps, souhaite que les autorités judiciaires mettent l’action publique en mouvement contre l’ancien président Aristide. Pour Micha Gaillard, il est essentiel que l’ancien Chef de l’Etat soit traduit par devant les tribunaux pour les torts causés au pays.

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