Jean Bertrand Aristide plaide en faveur de la tenue d’élections dans les six (6) prochains mois

Le président de la République déclare maintenir le cap vers les élections législatives et locales anticipées de 2003 au moment où les secteurs concernés se montrent de plus en plus réticents à la mise en oeuvre d’un tel projet . Lors de son discours au Parlement sur l’état de la nation , le lundi 13 janvier 2003 , Jean Bertrand Aristide a plaidé en faveur de la tenue de ce scrutin durant les six (6) premiers mois de l’année . Le président Aristide a une fois de plus exhorté l’Opposition à favoriser l’avancement du processus électoral en passant par la constitution du Conseil Electoral Provisoire (CEP). M. Aristide a cru bon de rappeler qu’il est le garant du processus démocratique en affirmant à travers un proverbe créole :” pye bèf demokratik , pou pye bèf demokratik, nap pran’l kay pratik “ . Le chef de l’Etat a évoqué la guerre civile qui a régné en Amérique Latine durant les dernières decennies en raison du refus des responsables politiques d’aller aux élections . Jean Bertrand Aristide a du même coup mis en garde contre la persistance de l’impasse politique et la nécessité de sortir au plus vite le pays de cette situation . Le chef de l’Etat est rejoint dans ses propos par le chef du gouvernement , Yvon Neptune , qui estime que les secteurs concernés de l’Opposition ne doivent plus utiliser la question de sécurité comme alibi en ce qui a trait à leur participation au Conseil Electoral Provisoire (CEP) . M. Neptune a fait état de la coopération entre le gouvernement et la Mission Spéciale de l’Organisation des Etats Américains. Yvon Neptune a entre autres cité les termes de référence élaborés par le gouvernement et la Mission Spéciale de l’Organisation des Etats Américains (OEA) en vue du renforcement de la démocratie . La Convergence Démocratique réaffirme que les élections ne peuvent se tenir dans le pays avec la présence du président au pouvoir . L’Opposition souhaite donc le départ du régime au pouvoir et l’installation d’un gouvernement de consensus avec l’installation au Palais d’un juge de la Cour Cassation . Dans le même temps , le directoire de la Convergence à travers son porte-parole ,Paul Denis , banalise des contacts qui auraient été établis durant le week-end écoulé entre le Président Aristide et des membres de l’Opposition sous le parapluie de certains diplomates .

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