Jean Bertrand Aristide propose la signature d’un pacte patriotique

Le Président Jean Bertrand Aristide invite l’ensemble des secteurs à la conclusion d’un compromis patriotique pour le reste de son mandat de cinq (5) ans au terme d’une visite de 48 heures à Cuba. De retour d’ un sommet du Caricom pour célébrer le 30ème anniversaire de l’établissement des relations entre la Havane et les pays de la Caraïbes , le dimanche 8 décembre 2002, M. Aristide a proposé aux forces vives de la nation la signature d’un  » pacte de relations patriotiques » pour trente (30) mois au bénéfice du pays . Dans ce discours à l’aéroport international de Port-au-Prince, le chef de l’Etat a choisi de rectifier le tir après les propos tenus aux Cayes sur la question de couleur et de la lutte des classes. Jean Bertrand Aristide a exhorté les haitiens à suivre l’exemple de Dessalines et de Pétion pour le bien de la patrie. Le chef de l’Etat qui s’était montré critique dans le Sud contre l’élite économique a fait des yeux doux au secteur des affaires dans le cadre de la signature de ce pacte patriotique pour 30 mois. Avant de laisser Port-au-Prince, le samedi 7 décembre, pour prendre part à cette réunion de la Caricom au cours de laquelle l’organisation régionale a de nouveau appelé au déblocage de l’assistance internationale à Haiti, le chef de l’Etat avait condamné la violence d’où qu’elle vienne tout en assurant la promotion du projet d’élections anticipées en 2003. Jean Bertrand Aristide avait fait ressortir l’importance de ce scrutin pour l’avenir de la nation . « Allons aux élections », avait martellé le Président de la République tout en mettant l’accent sur la volonté exprimée par son régime pour garantir le bon déroulement du processus électoral . M. Aristide ,objet de vives critiques pour son discours des Cayes sur la lutte de classes, a tenté d’inverser la tendance. Le chef de l’Etat a ainsi souhaité la participation de tous “ au delà des couleurs et des classes en vue de l’établissement d’un climat de paix dans le pays » tout en rejetant la violence comme méthode.