Jean Bertrand Aristide relance le dossier de la restitution de la dette de l’Indépendance d’Haïti

La dernière fois que le Président haïtien, Jean Bertrand Arisitide, est intervenu dans la presse remonte au 8 juin 2003. Le chef de l’Etat recevait ,ce jour, plusieurs centaines d’enfants au Palais National. La dernière fois que le président eut à se prononcer sur la situation actuelle du pays était le 18 mai à l’Arcahaie ainsi qu’au Palais National à l’ocasion de la célébration du bicentenaire de la création du bicolore axée sur la réparation et la réstitution. «Restitution », le seul refrain que Lavalas entonait à cette époque. Depuis, l’eau a beaucoup coulé sous les ponts, l’ultimatum du Secrétaire d’Etat américain ,Colin Powell, a été donné à l’Organisation des Etats Américains (OEA). Le directeur général de la Coopérative Coeurs-Unis David Chéry a parlé, le présumé trafiquant de drogue haïtien Jacques Quétant a été arrêté, le directeur de la Police Nationale d’Haïti (PNH) Jean Robert Faveur quitte son poste ainsi que le pays à la cloche de bois. Mais devant la presse, avant son départ pour la Jamaïque, Jean Bertrand Aristide ne parlera de rien , il ne répondra même pas à une question. Le chef de l’Etat étendra l’essentiel de son intervention sur l’invention de la radio par un jeune de 21 ans, Jliermo Marconi, en 1885. Il parlera de ce petit génie, son exploit, il parlera aussi de la vitesse du son et tout ce survol historique pour arriver à une proposition faite à la jeunesse à l’occasion des grandes vacances. Le Président invite les jeunes à participer à des concours de textes et de peintures autour du thème de la « restitution ». Il a poursuivi en indiquant que toutes les créations seront reçues à Télé Timoun, au Ministère de la Culture et dans les différentes délégations du pays, les auteurs et créateurs seront primés. Mais cette démarche doit aboutir au projet ambitieux du Pouvoir , dévoilé par le président lui même. « un musée , un immeuble qui doit faire avancer les démarches pour la réstitution par la France des 21 milliards de dollars américains ». Jean Bertrand Aristide voulait ainsi raviver la flamme de la mobilisation un peu atténuée ces jours-ci.

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