Jean Bertrand Aristide s’en prend à l’Opposition et à la communauté internationale , un an après son retour au pouvoir

Le président Aristide a ouvertement critiqué l’Opposition haïtienne, la communauté internationale et l’élite économique à l’occasion du premier anniversaire de son retour au pouvoir, le jeudi 7 février 2002. Jean Bertrand Aristide qui visitait l’usine sucrière Jean Dominique de Darbonne à Léogane (situé à 30 km au Sud-Ouest de Port-au-Prince) a tout d’abord rendu l’élite économique responsable du sous développement du pays et des conditions difficiles dans lesquelles évoluent les masses haïtiennes. Dans ce même discours, M. Aristide a dénoncé le gel de l’assistance internationale. “Si ces sanctions n’étaient pas appliquées contre le pays, mon gouvernement aurait déjà démarré de nombreux projets de développement” a indiqué Jean Bertrand Aristide. Le chef de l’Etat avait auparavant révélé que son gouvernement avait dépensé 460.2 millions de gourdes pour l’année en cours répartis comme suit : logement , 68 millions; éducation ,269.9 millions ; santé , 52.3 millions ; agriculture , 148.9 millions . Jean Bertrand Aristide a aussi salué l’appel lancé par la CARICOM en faveur de la levée des sanctions et encourage l’Opposition à soutenir la prise de position de l’organisation régionale. Le président du 26 novembre se déclare une fois de plus disposé à travailler avec l’Opposition pour résoudre la crise et changer l’image du pays. La Convergence Démocratique conteste le bilan présenté par le chef de l’Etat . L’un des responsables de l’Opposition , Hubert Deronceray , a indiqué que les promesses de bien-être faites par M. Aristide le 7 février 2001 n’ont pas été matérialisées, le pays est en net recul dans tous les domaines. Pendant ce temps, les relations entre Washington et Port-au-Prince continue de se détériorer . L’Ambassade des Etats-Unis en Haiti a qualifié d’inacceptable la libération , dit-elle, suspecte, de deux (2) trafiquants colombiens de drogue par les autorités haitiennes . Dans un communiqué , la représenation américaine dit espérer qu’une  » investigation rapide et approfondie soit menée autour de cette libération et que des poursuites judiciaires soient entreprises contre tout individu impliqué dans des actes illégaux « . Récemment l’ambassadeur Brian Dean Curran avait dénoncé la libération de tous les présumés trafiquants de stupéfiants mis aux arrêts dans le cadre de l’opération  » Ouragan » à la fin de l’année 2001. Le diplomate avait surtout condamné le rôle joué par des élus Lavalas dans cette affaire.

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