Le directeur exécutif du Centre Oecumenique des droits Humains (CODH), Jean Claude Bajeux, affirme qu’Haïti, un des pays signataires de la déclaration universelle des droits de l’homme, n’a pas réalisé de grands progrès dans ce domaine. » Les 29 ans de dictature et les 20 ans de dérive populiste qui ont suivi prouvent que le pays a tourné le dos à la déclaration universelle des droits de l’homme », argue M. Bajeux pour qui ces périodes coïncident avec un processus de paupérisation de la population. » Dans la réalité on ne peut même pas changer le salaire minimum « , fait remarquer M. Bajeux espérant la concrétisation des idéaux de liberté et d’égalité dans les institutions haïtiennes. Intervenant à la rubrique » Invité du jour » de radio Métropole, le directeur exécutif du centre Oecumenique des droits humains indique que les haïtiens ne bénéficient pas des droits sociaux tels droit à la santé et à l’éducation. » Il faut une volonté pour conquérir ces droits, nous devons prendre la décision d’entrer en démocratie et en développement », ajoute t-il tout en attirant l’attention sur les catastrophes qui sont quasi quotidiennes en Haïti. » 42 personnes sont mortes de fièvre à Marigot( sud-est), 6 autres ont été tuées dans un accident à Pétion ville », rappelle t-il regrettant le dysfonctionnement des institutions. Jean Claude Bajeux estime que la situation des droits humains est critique en Haïti.Toutefois il se réjouit que le peuple haïtien au prix de hautes luttes a pu conquérir des droits relatifs à la liberté et l’égalité. » Les principes énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme restent fondamentaux soixante ans après leur rédaction mais ils ne profitent toujours pas à l’ensemble de l’humanité », a regretté mercredi le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée des droits de l’homme. » En cette Journée des droits de l’homme, nous célébrons également le soixantième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Elaborée sur fond de destruction massive et de privations, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la Déclaration rend compte des aspirations de l’humanité à la prospérité, à la dignité et à la coexistence pacifique « . a rappelé le Secrétaire général de l’ONU.