Jose Serulle Ramia exige des excuses publiques après les incidents qui ont entouré la visite de Léonel Fernandez à Port-au-Prince

L’ambassadeur dominicain à Port-au-Prince, Jose Serulle Ramia, exige des excuses publiques des auteurs des violences de lundi 12 décembre à l’occasion de la visite du président Léonel Fernandez et des “explications immédiates” du gouvernement haïtien.Dans une interview accordée lundi soir à Radio Métropole, M. Serulle Ramia a réclamé des excuses publiques des auteurs de ces violences qui, selon lui, ne sont pas seulement les ennemis de la République Dominicaine, mais également les ennemis d’Haïti. “Ce n’est pas le peuple haïtien qui a fait ça. La journée du 12 décembre était un grand jour de l’amitié entre les 2 peuples partageant l’Ile. Le président Léonel Fernandez était venu en ami. Au Palais National, il a publiquement reconnu que des erreurs étaient commises et que des redressements devaient être apportés dans le cadre d‘initiatives conjointes des deux gouvernements”, a-t-il déclaré.Interrogé sur la raison ayant porté le président dominicain à écourter sa visite alors qu’il était attendu à l’ambassade dominicaine à Pétion Ville pour des rencontres et une réception, Jose Serulle Ramia a répondu que le chef de l’Etat dominicain ne pouvait venir « se faire assassiner à Pétion Ville ».La visite officielle en Haïti du président de la République Dominicaine, Léonel Fernandez Reyna, s’est achevée prématurément vers 3 :30 PM locales (20 :30 GMT), suite au mouvement de protestation déclenché dès le début de la matinée par des étudiants et d’autres citoyens.Fernandez Reyna, qui s’est empressé, de laisser le territoire national, n’a pas pu boucler l’agenda de sa visite, annulant la rencontre initialement prévue avec des organisations sociales et politiques haïtiennes dans le cadre de sa visite officielle de quelques heures. Des groupes de manifestants, des étudiants pour la plupart, protestaient lundi devant le Palais national à Port-au-Prince contre la visite du président dominicain Léonel Fernandez. Les agents de l’ordre ont tenté en vain de les tenir à distance pendant plusieurs heures. Les manifestants ont par la suite lancé des jets de pierres et des bouteilles sur les policiers et érigé des barricades enflammées.

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