Le temps presse car le nouveau CEP doit être constitué ce dimanche 1er juillet. Le numéro 1 de l’OEA va tenter de réunir les deux (2) parties qui, durant son absence, ont évité de se rencontrer. A la recherche d’un compromis politique pour créer un CEP , Luigi Einaudi Secrétaire Général adjoint de l’OEA effectue sa onzième visite en Haïti en un an. Ayant constaté que la crise dépasse son adjoint, le numéro 1 de l’OEA est venu en renfort à Luigi Einaudi. Attendu ce vendredi 29 juin pour sa trosième visite dans le pays depuis le déclenchement de la crise née des élections du 21 mai 2000, César Gaviria vient donc offrir ses bons offices aux haïtiens pour les porter à s’asseoir afin de débloquer le pays. Un pays de plus en plus à genoux,en proie à une crise électorale qui parait toujours sans issue depuis plus d’un an. Les acteurs politiques font la sourde oreille aux cris sans cesse ancés par des citoyens haïtiens et même de la Communauté Internationale afin d’éviter au pays la catastrophe. Se laissant emporter par l’orgueil, chacun pendant une année se complaisait à renvoyer sur l’autre la responsabilité du blocage du pays. Les deux (2) parties se sont tirées à boulets rouges laissant transpirer la haine d’un secteur politique envers l’autre. Pendant une année on ne pouvait pas oser espérer un tête-à-tête lavalas/convergence, tous deux (2) fils d’une même patrie, pour tirer le pays du gouffre. Tandis que l’Opposition dénonce une dictature en gestation de lavalas, le pouvoir qualifie la Convergence d’Opposition en décomposition et d’intransigeance. Pendant toute cette période, l’OEA voulant jouer à l’arbitre ou en bon père de famille face à des frères ennemis qui s’entre-déchirent n’a fait que multiplier les échecs en Haïti. Depuis les premières navettes de Luigi Einaudi jusqu’à l’arrivée de César Gaviria les haïtiens semblaient ne plus accorder de l’importance aux visites répétées des délégations de l’Organisation Régionale. Les haïtiens n’accordent désormais aucune importance à ces visites ou du moins se montrent désintéressés à ce qui se passe sur la scène politique. Après plus d’une année d’échecs cumulés par l’OEA, après quelques singulières tentatives de tête-à-tête , les observateurs haïtiens arrivent à la conclusion qu’ils se sentent habitués avec leur crise et que désormais plus rien ne les impressionne. Les protagonistes ne peuvent pas ou ils ne veulent pas résoudre leurs problèmes à eux, il faut une présence internationale pour contraindre les haïtiens à s’asseoir ensemble. Et c’est justement le spectable qui se joue ces dernières semaines à Port-au-Prince. Les haïtiens ne se font plus confiance et préfèrent se plier aux demandes des étrangers pour résoudre leur différend. Cesar Gaviria est parti depuis mardi et dans l’intervalle aucune intitiative des protagonistes haitiens pour un face à face dans la perspective d’un accord. Le problème de sens des responsabilités est posé.
Jour J – 1 le temps presse pour le pouvoir qui veut mettre sur pied un nouveau CEP
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