Journée de grève ce mercredi 25 septembre au poste frontalier de Malpasse-Jimani

Possible paralysie des activités à la frontière dans les heures qui suivent. Le débrayage des transporteurs haïtiens est prévu pour ce mercredi 25 septembre, mais compte-tenu de l’atmosphère surchauffée observée ce mardi au poste frontalier de Malpasse-Jimani , la situation pourrait rapidement dégénérer. »Le gouvernement haïtien doit intervenir pour mettre définitivement un terme aux mauvais traitements que les autorités dominicaines infligent régulièrement aux transporteurs haïtiens », ont exigé les syndicats affiliés à la FNTH et qui ont voté ce lundi un mot d’ordre de grève pour paralyser les activités à la frontière haïtiano-dominicaine. « Nous mettons le gouvernement en garde contre les menées d’un groupe de mercenaires qui n’ont d’autres objectifs que semer la division et l’exclusion dans la zone frontalière. Ces mercenaires, qui se font passer pour des syndicalistes, rançonnent les commerçants haïtiens au profit de compagnies dominicaines. », a averti Hubert Moise, porte-parole de la Fédération nationale des transporteurs haïtiens (FNTH) ce mardi. « Nous fermerons la frontière ce mercredi 25 septembre, de 6h du matin à 6h du soir. Ces racketteurs qui cherchent à ternir l’image des transporteurs haïtiens doivent être maitrisés et mis hors d’état de nuire », a-t-il exigé. Cette situation de tension au poste frontalier de Malpasse-Jimani ne date pas d’hier. Le 6 mars 2012, elle avait dégénéré à cause d’un incident regrettable qui, selon le Groupe d’appui aux rapatriés et aux refugiés (GARR), s’était produit à Cité soleil « où un Dominicain aurait été tué tandis qu’il transportait vers Haïti une cargaison de ciment en provenance de la République Dominicaine ».En signe de protestation, des Dominicains avaient confisqué 4 autobus de la compagnie haïtienne Capital Coach Line. Ils s’étaient par la suite servis de ces autobus pour barricader la frontière au niveau de la ville de Jimani afin d’empêcher l’entrée des véhicules haïtiens en territoire dominicain. En réponse à ce mouvement, du côté haïtien, des riverains de Fonds-Parisien (village proche de Jimani) avaient, le 8 mars 2012, bloqué aussi la route menant à la frontière. Ces derniers protestaient contre la mort de l’un des leurs, Théosma Saintylmé, tué au village Lòtbo Letan (de l’autre coté de l’Etang) dans la nuit du 22 février 2012 dans le cadre d’une transaction de charbon de bois qui avait mal tourné. Selon le GARR, un Dominicain dénommé Akil serait à l’origine de ce meurtre. « Des jets de pierres ont été lancés dans les deux directions, ce qui avait provoqué une situation de panique généralisée au point que des commerçants-es qui fréquentent le marché binational de Jimani tous les jeudis ont dû rebrousser chemin ».« Nous sommes deux peuples voisins qui partagent la même île. Nous sommes appelés à vivre en frères et sœurs. Cependant, nos compatriotes sont trop souvent victimes d’actes de violence de la part des Dominicains. Il faut que les autorités des deux pays agissent rapidement pour que la situation ne se dégénère davantage. », a soutenu l’un des protestataires haïtiens. HA/Radio Métropole Haïti

Publicité