La Police Nationale d’Haiti (PNH) a dispersé brutalement une manifestation d’étudiants et proches de Maxime Desalmour tué le 7 janvier 2004 , qui s’apprêtait à passer devant le Palais National, ce vendredi 16 janvier . Des agents de l’Unité de Sécurité Générale du Palais National (USGPN) aidés de membres d’Organisations Populaires pro-Lavalas ont tiré des rafales d’armes automatiques et fait usage massif de gaz lacrymogène pour repousser les manifestants qui portaient le cercueil de Maxime Desalmour après les funérailles déroulées à l’Eglise du Sacré-Cœur . L’intervention brutale de la Police Nationale et des membres d’OP a fait plusieurs blessés qui sont actuellement soignés au centre hospitalier du Canapé-Vert. Une véritable chasse à l’ homme a suivi l’intervention faite par la police . Plusieurs quartiers environnant le Champ de Mars ont été bombardés de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants déjà éparpillés . Cette même avalanche de grenade lacrymogène s’est poursuivie jusqu’à l’avenue Christophe où se situe la Faculté des Sciences Humaines . Les étudiants en possession de la dépouille ont dressé des barricades avec des carcasses de véhicules et répliqué à l’aide de pierres aux tirs d’armes automatiques et de gaz lacrymogène . Maxime Desalmour , un étudiant de la promotion 93-94 de la Faculté des Sciences , a été tué par balles par des inconnus le 7 janvier dernier ,à Lalue, lors d’une gigantesque manifestation d’étudiants et de l’Opposition contre le régime de Jean Bertrand Aristide. Cette manifestation avait été dispersée par des membres d’OP et des agents de sécurité de la garde présidentielle en civil . Jusqu’à l’impression de ce texte , la situation était toujours tendue à la Faculté des Sciences Humaines où les parents en compagnie du dirigeant de l’Opposition , Evans Paul, négociaient avec les étudiants les modalités de remise de la dépouille de Maxime Desalmour .
Journée de tension à Port-au-Prince . Les obsèques d’un opposant transformées en manifestation réprimée par la police
Publicité