Pour célébrer la seconde Journée internationale de la fille, l’UNICEF a mis en lumière ce vendredi, le pouvoir de l’innovation, capable de scolariser davantage de filles et d’améliorer la qualité de l’apprentissage pour tous les enfants. Bien qu’il y ait de moins en moins de filles non scolarisées, un trop grand nombre d’entre elles, dans le monde entier, se voient refuser une éducation de qualité et la possibilité de réaliser tout leur potentiel. Les études montrent qu’une seule année passée par une fille dans l’enseignement secondaire correspond à une augmentation de ses futurs revenus pouvant aller jusqu’à 25 %. Mais à l’heure actuelle, des millions de filles sont toujours non scolarisées, dont 31 millions de filles en âge de fréquenter l’école primaire. Selon un communiqué de l’UNICEF, les résultats de la récente Enquête Mortalité, Morbidité et Utilisation des Services (EMMUS-V), réalisée en Haïti , rappellent que près de 77 % d’enfants de 6 à 11 fréquentent l’école primaire et qu’il n’existe pas de disparité apparente entre les filles et les garçons.Néanmoins, on note un pourcentage plus élevé de jeunes filles non instruites dans la tranche d’âge des 6-9 ans (30 %) que de garçons. Les garçons tendent également à avoir des taux de fréquentation scolaire plus élevés que les filles parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans. « L’éducation peut transformer la vie des filles et consolider leurs communautés, a dit M. Anthony Lake, le Directeur général de l’UNICEF. L’innovation peut nous aider à atteindre chaque fille en transformant l’éducation. » UNICEF est en train d’examiner comment les technologies peuvent faciliter l’accès des filles non scolarisées à l’éducation et améliorer la qualité de l’apprentissage pour chaque enfant a travers d’un système informatique plus performant et une meilleure connaissance de la situation et de la réalité des filles non-scolarisés. Les innovations peuvent se faire dans l’amélioration de la qualité de l’éducation, par l’adoption d’horaires flexibles, de programmes d’éducation alternative ou d’apprentissage à distance, ou encore d’une scolarisation privée à faibles coûts; par la mise en place d’infrastructures scolaires plus sensibles aux besoins des filles ; par l’intégration de messages positifs sur les normes liées à la violence, la santé sexuelle et reproductive et les stéréotypes sexistes. L’innovation entraine également la création de partenariats avec des secteurs non traditionnels, tels que le secteur privé; au renforcement de l’engagement communautaire à travers la participation des jeunes, celle des parents visant à accroître leur soutien à l’éducation des filles et à renforcer leur participation à tous les niveaux. L’innovation permet aussi aux gouvernements et à leurs partenaires d’atteindre les enfants les plus isolés, ceux qui risquent donc le plus de ne pas être scolarisés. « Grâce à l’innovation, nous disposons d’instruments nouveaux et puissants qui nous permettent d’atteindre et de scolariser un nombre sans précédent de filles, a dit M. Lake. Afin d’aider davantage de filles à aller à l’école et à y rester jusqu’à ce qu’elles aient achevé leur scolarité, nous devons nous-mêmes continuer à apprendre en utilisant ces instruments nouveaux, en apportant des idées nouvelles et en développant à plus grande échelle les innovations les plus prometteuses. » EJ/Radio Métropole Haïti