Journée internationale de la presse: Reporter sans frontières attire l’attention sur Haïti

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L’organisation Reporters sans frontières dans son rapport annuel indique que 2005 a été une « année violente », la plus meurtrière depuis 1995 pour la presse : au moins 63 journalistes et 5 collaborateurs des médias ont été tués et plus de 1.300 professionnels ont été menacés ou agressés.Dans ce rapport, publié pour la 16ème journée internationale de la liberté de la presse, mercredi 3 mai , RSF souligne que ces chiffres n’avaient pas été aussi élevés depuis 1985, « lorsque des groupes islamistes algériens tentaient de s’en prendre à tous ceux qui ne les soutenaient pas ».Le Mexique a supplanté en 2005 la Colombie au rang de pays le plus meurtrier du continent américain. Agressions, menaces, intimidations sont courantes au Pérou et à Haiti.Deux journalistes ont été tués en 2005 en Haïti Robenson Laraque ,blessé par des projectiles des casques bleus de la Minustah le 20 avril à Petit-Goâve (sud du pays) est décédé le 4 avril 2005 et Jacque Roche, Kidnappé, torturé et assassiné le 14 juillet de la même année.Dans son rapport RSF affirme que malgré la bonne volonté affichée par le gouvernement intérimaire de Gérard Latortue, la lutte contre l’impunité dans les dossiers Jean Dominique et Brignol Lindor n’a pas connu de progrès sensibles. Certains événements sont même particulièrement préoccupants.Début décembre, on apprenait que 75 % des pièces du dossier d’instruction sur l’assassinat de Jean Dominique avaient disparu du greffe de la Cour de cassation. Peu après, le doyen du tribunal de première instance démentait cette information mais, au 1er janvier 2005, la plus grande confusion entourait toujours la localisation exacte des dites pièces.Concernant le dossier Brignol Lindor, aucun progrès n’a été enregistré. Depuis le printemps 2003, il reste bloqué devant la Cour de cassation malgré l’engagement pris en juin 2004 par le gouvernement intérimaire que cette institution rendrait rapidement sa décision sur le droit contesté à la famille d’être reconnue partie civile.N

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