Jovenel Moïse par devant un juge d’instruction

Le président élu, Jovenel Moïse, veut reprendre l’initiative dans le cadre du dossier de corruption soumis par l’ucref à un juge d’instruction. Il n’a pas attendu la convocation du juge Breddy Fabien pour fournir des explications dans le cadre de se dossier qui intéresse maintenant la presse internationale. Pendant plus de 4 heures, hier mercredi, M. Moïse, un entrepreneur dans l’agroalimentaire, a répondu aux accusations de blanchiment des avoirs dénoncées par l’Unité Centrale de Renseignements Financiers.Avec un imposant dispositif de sécurité le président élu a pris le soin de se présenter seul devant le juge instructeur. Selon la législation haïtienne, une personne convoquée par un juge instructeur ne peut se faire représenter par un avocat. Des manifestants favorables et hostiles au président élu, s’étaient massés devant le tribunal pour exprimer leur point de vue.Les slogans étaient discordants comme pour témoigner des points de vue divergents des acteurs politiques et sociaux dans le cadre de cette affaire. Le député Price Cyprien s’est réjoui de la décision de M. Moïse de se présenter par devant le juge pour faire la lumière sur dossier. Il fair remarquer que M. Moïse est sorti libre du cabinet du juge. L’enquête sur les accusations de blanchiment des avoirs remonte à 2013. M. Moïse n’avait pas encore été désigné candidat à la présidence du parti au pouvoir. Le rapport de l’Ucref a été soumis en septembre 2016 à un juge instructeur qui s’était gardé de lancer les investigations.L’enquête a véritablement démarré la semaine écoulée avec l’audition du président directeur général de la BNC. La Banque avait fait état de transactions douteuses sur 13 comptes de M. Moïse déclenchant ainsi une enquête de l’Ucref. LLM / radio Métropole Haïti

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