Judie Roy rejette les accusations portées contre elle et affirme que Lavalas a la mémoire courte

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La militante de l’Opposition ,Judie C. Roy, écrit une nouvelle lettre publique depuis sa cellule à la prison de Pétion-Ville pour dénoncer sa détention et celle de ses collaborateurs de l’organisation REPAREN . Dans cette correspondance , Mme Roy rejette en bloc les accusations portées contre elle par le régime Lavalas. Elle en profite pour préciser le but de son combat . « Rechercher le bien commun dans la solidarité collective » , c’est en peu de mots le credo de Madame Judie C. Roy , la responsable du Regroupement Patriotique pour le Renouveau National (REPAREN) , qui appelle à une nouvelle vision , une prise de conscience de l’ensemble des citoyens. D’un revers de main , la militante politique de l’Opposition rejette le lot d’accusations portées contre sa personne par les tenants du Pouvoir en place à savoir actes de terrorisme, complot contre la sûreté de l’Etat , détention illégale d’armes à feu et association de malfaiteurs . Entre précisions et révélations , Mme Roy se montre abondante dans sa correspondance adressée à différents secteurs dont des organisations de droits humains notamment Amnesty International . Il existe un secteur, dit la concernée, qui cherche à tout prix à masquer l’incapacité du Pouvoir à résoudre certains problèmes . Judie C. Roy se présente comme une petite branche à laquelle l’on s’accroche pour atteindre l’Opposition en général . La responsable de REPAREN , incriminée ,coincée aujourd’hui, n’a pas été depuis toujours une bête noire pour Lavalas ,c’est quelqu’un qui a prêté ses services à la cause du régime en place . Ses anciens acolytes ou collaborateurs sont nombreux et connus au sein de l’actuelle équipe dirigeante en Haïti . Qu’il s’appelle Webster Pierre , Wilfrid Joseph , Dukens Exantus ou encore Annette Auguste dit « Sò Anne » , chacun peut en témoigner , affirme Judie C. Roy. S’il faut remonter à la période du coup d’Etat , Mme Roy rappelle avoir aidé au départ en exil de bien de supporters de Lavalas persécutés entre autres l’ex-maire de la capitale, Joseph Emmanuel Charlemagne. Selon ses dires , elle a été à l’origine de la mise sur pied de 841 organisations de base au profit de Lavalas et a aussi collaboré à l’élaboration d’un livre blanc dédié à Fanmi Lavalas et au Parti Louvri Baryè (PLB) . Et c’est cette même militante des premières heures qui ,aujourd’hui, dénonce ce qu’elle appelle les sévices corporels dont elle a été victime à l’Académie de Police et au Commissariat de Delmas 33 sous le régime Lavalas . « J’ai travaillé pour vous madame », lance-t-elle à l’endroit de Lilas Desquiron , la ministre de la Culture qui lui a rendu visite à la prison de Pétion-Ville et s’est improvisée reporter-télé en la circonstance . « Cet acharnement ne vaut pas la peine , je ne suis pas celle que vous auriez voulu que je sois », poursuit-elle dans sa lettre . « Je regrette que le ministre de l’intérieur et les médias d’Etat veulent m’associer à tous les actes malhonnêts possibles enregistrés dans le pays alors que je suis incarcérée ». « Même revendiquées , ces actions me sont attribuées , c’est triste », dit Mme Roy. « Je déplore que les incendies qui ont ravagé les marchandises des petits marchands à La Saline »,poursuit-elle. Judie C.Roy dénonce également les pressions qui sont exercées sur ceux qui ont été arrêtés le même jour qu’elle , des « deal » , selon ses propres mots , leur ont été proposés pour mentir . Des promesses faites à des gens sévèrement battus à l’aide de bloc et de marteau au Commissariat de Delmas 33 ou encore « Fort Dimanche ». Quant à la militante , elle rappelle avoir été ligotée pour être ensuite battue à l’aide de barres de fer. Quelques semaines après son arrestation ( le 14 juillet 2003) , Judie C. Roy qui a été présentée au Parquet de Pot-au-Prince , le vendredi 1er août) ne demande qu’à avoir la chance d’être assistée d’un cabinet d’avocats.

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