L’ambassadeur américain à Port-au-Prince, Kenneth H. Merten, a cru bon d’exprimer ses préoccupations face à la conjoncture haïtienne plus de trois mois après l’investiture de Michel Martelly.Le diplomate américain impatient s’est entretenu avec un groupe de 6 sénateurs de l’Inité, représentants du groupe majoritaire au grand corps. Il ne s’agissait visiblement pas d’une visite de courtoisie mais d’échanges sur les possibilités de débloquer le pays.Les sénateurs de l’Inité et alliés, qui avaient rejeté le choix de Bernard Gousse, sont perçus par certains membres de la société civile comme des acteurs voulant empêcher la formation du premier gouvernement légitime de Michel Martelly. Le sénateur Joseph Lambert et les autres leaders de l’Inité ont expliqué les motifs du rejet de M. Gousse tout en se disant prêts à ratifier le choix d’une personnalité conforme à la constitution.Toutefois ils exigent un partage des responsabilités dans l’exécution d’un programme de gouvernement. La rencontre est jugée » utile » par le sénateur Anacacis Jean Hector, membre influent de l’Inité, mais qui n’était pas présent à l’ambassade.Selon le sénateur Jean Hector les américains sont également préoccupés par le retard dans la réalisation des projets liés au processus de reconstruction. Tout en reconnaissant que les Etats-Unis est un » grand allié » d’Haïti, le sénateur Jean Hector assure que le diplomate ne s’était pas comporté en donneur de leçon. » Il a voulu s’enquérir du climat des négociations », insiste t-il faisant remarquer que la méfiance entre les deux parties est en train de se dissiper. L’ambassadeur Kenneth Merten a souhaité que les deux parties parviennent à une entente, explique le sénateur Jean Hector arguant que le diplomate américain n’a pas formulé de recommandations. LLM / radio Métropole Haïti