Les occasions de se réjouir n’ont pas été nombreuses ces dernières années pour l’économiste Kesner Pharel et la situation actuelle ne prête pas à l’optimisme. En effet, l’insécurité apparait comme une tache sombre au tableau qu’il dressait ce lundi matin pendant le journal du matin :
« Toutes les chaines d’approvisionnement sont affectées par l’action des bandits : eau, essence, téléphonie mobile, mouvements de biens et de personnes. Nous sortons de 2 années de contraction économique et l’on va clairement vers une 3e. Et dire que la saison cyclonique n’en est qu’à son commencement… »
Après peyi lok et le confinement, Haïti est désormais en mode guerre des gangs déplore l’économiste. El blocage des accès de la capitale empêche les entreprises de vendre leur production en province. Ce qui risque d’entrainer encore plus de chômage, estime-t-il.
Pour décrire la situation actuelle, les expressions ne manquent pas à Kesner Pharel :
« C’est une catastrophe économique ! Le journal dominicain Listin Diario qui titrait récemment, Haïti est en voie de somalisation, n’est certainement pas loin de la vérité. En tout cas, depuis trois ans nous subissons les mêmes effets que lors de l’embargo de 1994, mais à petit feu. »
Et concernant la solution à cette crise de plus en plus inextricable, l’économiste n’a pas la solution miracle. Pour lui, la réponse aux chocs internes qui perturbent le fonctionnement de l’économie ne peut être que politique…
AL/Radio Métropole