L’économiste Kesner Pharel a analysé les différentes dispositions évoquées dans le projet de budget, présenté à la presse par le ministre de l’économie et des finances. Dans une interview accordée à radio métropole l’économiste s’interroge sur la capacité du gouvernement à mettre en pratique les provisions du budget compte tenu de la crise électorale qui plonge le pays dans une profonde incertitude en ce moment de reconstruction. « C’est pour la première fois que nous franchissons la barre des 100 milliards de gourdes, donc il y a une augmentation de 20.4% par rapport à l’année dernière, » a fait remarquer le responsable du Group Croissance, une firme de consultation en économie, finance et management. Il a souligné que ce budget, sera financé grâce à l’augmentation des recettes de l’état et l’appui de la communauté internationale. Selon lui, les dépenses courantes représentent 33.7% du budget total tandis que celles d’investissement, sont estimées à 66.3%.Il précise le financement interne du budget évalué à 20.9 milliards de gourdes, sera supporté par les fonds petro caribe et l’annulation de la dette haïtienne par les principaux bailleurs de Fonds. Tout en saluant les innovations qui ont été apportées à ce projet de loi de finances, notamment la transformation des bons BRH en des bons du trésor, Kesner Pharel déplore toutefois le retard constaté dans la présentation de ce document. EJ/Radio Métropole Haïti