Dans une lettre ouverte adressée à l’Ambassadeur chilien, CristiánBarros Melet, Président a.i. pour janvier du Conseil de Sécurité des Nations-Unies, qui était en mission en Haïti pendant le week-end,KontraPѐpla dénonce le sabotage de l’accord du 11 janvier 2015. « KontraPѐpla dénonce qu’une fois de trop la tentative d’une solution nationale négociée a été sabotéeavec la complicité d’un secteur de l’International […] et que le gouvernement mis en place, installé avec la participation du Core Group, n’a rien à voir avec un gouvernement de consensus », lit-on dans cette lettre. Kontrapèpladit s’inscrire en faux « contre toute élection partielle précipitée qui ne peut qu’envenimer la crise en poursuivant des objectifs encore inavoués de mettre à l’écart la majorité de la population dans des listes électorales déjà constituées de façon médiocre, de monter un CEP permanent contrôlé par les ennemis du peuple, fabricants d’élections truquées et de concocter, de manière anti-démocratique, une nouvelle Constitution permettant de renforcer et légaliser, le bradage des ressources nationales et la tutelle internationale ». Le parti de l’ancien sénateur Jean William Jeantydéplore le fait qu’avant même de consulter les acteurs haïtiens, dès son arrivée, la délégation du Conseil ait lancé un appel à la tenue d’élections rapides, alors qu’il faudrait paver la voie pour aboutir à des élections générales, crédibles et souveraines à la fin de 2015, devant conduire le pays à un retour à l’ordre constitutionnel. Kontrapèplaa fait savoir à la délégation de l’ONU que l’accord du 11 janvier soulignait à l’encre forte l’absence de consensus sur le choix du Premier Ministre et stipulait clairement que la légitimité et l’effectivité de ce dernier dépendaient de l’agrément du Parlement. Avec le vide parlementaire créé à partir du 12 janvier 2015, le document est donc caduc – ce qui nécessite de nouvelles négociations pour aboutir à un réel consensus sur un nouveau gouvernement et sur la composition d’une instance de contrôle de ce gouvernement, avec la participation des acteurs politiques et de la société civile, en vue de créer un climat favorable à la tenue des élections, a souligné l’ancien sénateur Jeanty. « Nous souhaiterions que le Conseil de sécurité arrive à comprendre tous les risques d’une telle politique en Haïti et la nécessité de rompre avec les manœuvres du pouvoir et l’agenda qu’il exécute, qui n’aboutiront qu’à enfoncer le pays dans une crise encore plus profonde », a-t-il conclu. MJ/Radio Métropole Haïti
« Kontrapèpla » dénonce le sabotage de l’accord du 11 janvier
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