La Banque mondiale octroie 10 millions de dollars à Haïti

La Banque mondiale (BM) va octroyer 10 millions de dollars à Haïti et y envoyer des experts pour aider les autorités haïtiennes à répondre à la crise alimentaire, qui a généré de violentes manifestations et causé le renvoi du premier ministre par le sénat.L’équipe d’experts de la Banque arrivera en Haïti dans les prochains jours pour rencontrer le gouvernement et les partenaires internationaux et mettre en place des mesures d’urgence.L’aide débloquée vise à permettre au gouvernement de « réagir à la hausse des prix de l’alimentation, qui deviennent inabordables pour les familles pauvres », indique un communiqué, publié alors que la Banque mondiale tient son assemblée semestrielle à Washington.La Banque mondiale souligne qu’en Haïti, « le prix du riz, du maïs, des haricots, de l’huile de cuisson et d’autres denrées alimentaires de base ont augmenté significativement ces derniers mois ».Le prix d’un sac de 50 kilos de riz, l’aliment de base en Haïti, a doublé pour atteindre 70 dollars dans un pays où 80% de la population vit avec moins de 2 dollars par jour.Le président René Préval a annoncé samedi une baisse de 15% du prix du sac de riz pour tenter d’apaiser la population. « Avec cette nouvelle aide de 10 millions de dollars, la Banque mondiale va soutenir les efforts du gouvernement pour augmenter rapidement les programmes de minima sociaux, y compris les repas dans les écoles, tout en poursuivant des mesures de long terme pour créer des emplois », a commenté Yvonne Tsikata, directrice de la région Caraïbes à la BM.Depuis 2005, la BM a fourni approximativement 220 millions de dollars de soutien à Haïti.La production et les subventions pour la production de biocarburants, la hausse des coûts du diesel et des engrais, et le mauvais temps dans des régions où la production est habituellement élevée ont fait partie des facteurs qui ont généré cette envolée des prix alimentaires dans le monde, souligne la BM.La BM étudie aussi la possibilité de mettre en place des instruments de couverture pour plafonner le prix des importations de nourriture.

Publicité