Plus de 5 semaines après la réunion internationale des bailleurs de fonds à Port-au-Prince le gouvernement de Jacques Edouard Alexis s’apprête à rencontrer les représentants des institutions financières internationales afin de fixer les modalités de décaissement des 750 millions de dollars promis à Haïti.Le représentant de la Banque Mondiale en Haïti, Mathurin Gbetibou affirme que les promesses des bailleurs doivent se concrétiser en dépit du climat d’insécurité qui règne à Port-au-Prince. Toutefois Gbetibou estime que l’insécurité, si elle persiste, pourrait retarder la venue des missions et l’exécution des travaux sur le terrain. » On ne va pas attendre qu’on soit dans des conditions d’insécurité zéro avant d’intervenir sinon, le coût de l’intervention peut être dix fois plus cher « , a déclaré cette semaine au Centre Haitien de Presse le représentant-résident de la Banque Mondiale en Haiti. Sans vouloir parler pour les autres bailleurs de fonds, Mathurin Gbetibou a déclaré que le décaissement des 65 millions de dollars ne sera nullement affecté par l’insécurité en Haiti. » Il s’agit maintenant de confirmer toutes ces promesses. Dès le début de ce mois de septembre, nous allons nous pencher encore là-dessus avec le gouvernement », a t-il indiqué.Pour le gouvernement de Jacques Edouard Alexis, il sera question de mettre sur pied des mécanismes et des outils de décaissements tout en réduisant la quantité de tables sectorielles. Interrogé sur l’attitude du gouvernement après plus d’un mois d’attente, le représentant de la Banque Mondiale s’est montré rassurant. » Je pense que les promesses ont été faites et seront tenues,je n’ai pas de doute là-dessus « , a-t-il déclaré.Les 750 millions de dollars promis représentent moins de 10% des 7.1 milliards réclamés par le gouvernement Alexis dans le document soumis aux bailleurs lors de la conférence du 25 juillet. A ce sujet le représentant de la Banque Mondiale en Haïti a voulu éviter tout malentendu. « Le premier ministre Alexis n’avait pas demandé à la communauté de s’engager financièrement pour ces 7 milliards », a-t-il dit.Le gouvernement haïtien aura quand même besoin d’un climat de sécurité pour avoir des résultats au cours du trimestre qui le sépare de la réunion d’évaluation qui aura lieu à Madrid le 30 novembre prochain.
La Banque Mondiale prête à intervenir en dépit de l’insécurité
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