La BID réactive le programme de prêts d’Haïti (Communiqué de Presse , 23 juillet 2003)

La Banque approuve la reformulation d’un prêt sectoriel de $50 millions et simplifie quatre prêts assortis de conditions libérales s’élevant à $145,9 millions et destinés à des programmes axés sur la santé, l’éducation, les routes rurales et l’eau . Le Conseil d’administration de la Banque interaméricaine de développement s’est félicité aujourd’hui des amendements dont ont convenu la direction de la BID et le gouvernement haïtien afin de simplifier la mise en application de quatre prêts d’investissement se montant au total à 145,9 millions de dollars. Ces ressources concessionnelles appuieront des programmes de réforme de la santé, de l’éducation, des routes rurales ainsi que de l’eau et de l’assainissement, quatre secteurs essentiels au développement soutenable et à la réduction de la pauvreté en Haïti. Les contrats amendés de ces quatre prêts seront signés vendredi à Port-au-Prince par le Président de la BID Enrique V. Iglesias et le ministre haïtien de l’Économie et des Finances Faubert Gustave. Le Conseil a également approuvé la reformulation d’un prêt sectoriel de 50 millions de dollars en faveur d’Haïti. Le contrat modifié de ce prêt à décaissement rapide a été signé par le Vice-président exécutif de la BID Dennis Flannery et le Chargé d’affaires Franz Léo de l’ambassade d’Haïti. La BID est devenue une des principales sources de financement pour Haïti depuis le rétablissement de la démocratie en 1994. Dans les années qui ont suivi, plus de 326 millions de dollars ont été décaissés afin d’appuyer des programmes sociaux et agricoles, et des projets de reconstruction infrastructurelle. La BID a toujours maintenu son bureau ouvert à Port-au-Prince et a continué son programme de coopération technique en ayant recours à des dons qui ont soutenu des opérations dans lesquelles le secteur privé et les ONG sont des prestataires de services clés. Cette constante permettra à la BID de répondre rapidement aux propositions faites par le gouvernement haïtien et de coordonner ses activités avec la communauté internationale. La réactivation du programme de prêts de la BID a été réalisée en coordination étroite avec la communauté internationale. Par le biais de diverses résolutions, l’Organisation des États américains a encouragé les institutions financières internationales à relancer leur programme avec Haïti, démarche clef pour la préservation des institutions démocratiques et l’allégement des souffrances du peuple haïtien. Prêt sectoriel à décaissement rapide Le prêt sectoriel de 50 millions de dollars, approuvé en décembre 1996 et ratifié en juin 2003, visait à l’origine à stimuler l’initiative privée et la croissance économique. Ce programme, dont quatre agences différentes d’exécution auraient eu la charge, devait être décaissé en quatre tranches sous réserve d’une série de conditions. Dans le cadre de ladite reformulation, le programme aura une seule agence d’exécution, à savoir le ministère de l’Économie et des Finances, et sera décaissé en deux tranches. Les conditions ont été également modifiées afin de refléter les mesures prises par les autorités haïtiennes visant à approfondir la réforme du secteur financier, à accroître la transparence dans l’administration publique ainsi que pour l’établissement du budget national, et à accroître le contrôle des comptes courants ministériels. Prêts en faveur de la santé, de l’éducation, des routes rurales et de l’eau Les quatre prêts d’investissement d’un montant total de 145,9 millions de dollars visant à appuyer des programmes de réforme dans les secteurs de la santé, de l’éducation, des routes rurales et de l’eau, ont été approuvés entre 1997 et 1998. Avec l’accord des autorités haïtiennes, ces prêts ont été simplifiés afin d’accélérer les activités qu’ils financeront, et de faciliter le suivi et l’évaluation des programmes en vue d’identifier et d’effectuer les ajustements nécessaires pour assurer leur réussite. Deux de ces programmes ont déjà des sources de cofinancement et la BID est en train d’examiner des alternatives en la matière pour les deux autres programmes, ceci en vue de diminuer le fardeau consistant à fournir des fonds de contrepartie locaux et de maximiser les bénéfices pour Haïti. Par ailleurs, trois de ces opérations seront également soutenues par des dons qui renforceront les moyens des agences haïtiennes en charge des projets. Le prêt de 54 millions de dollars destiné au programme hydrique et d’assainissement des eaux appuiera une réforme que le gouvernement haïtien a l’intention de mettre en vigueur. Aux termes des modifications apportées, la BID pourra décaisser jusqu’à 20 millions de dollars pour financer des investissements prioritaires dans cinq villes secondaires, avec comme objectif de mesurer l’impact de la réforme avant qu’Haïti n’établisse un nouveau cadre institutionnel et n’étende le programme à d’autres villes et établissements. Le programme de réfection et d’entretien des routes rurales sera soutenu par un prêt de 50 millions de dollars qui s’attachera à la création d’emplois dans les communautés pauvres. Outre l’amélioration de quelque 500 kilomètres de routes secondaires et tertiaires, particulièrement dans les régions du sud et de l’est du pays qui ont été récemment endommagées par des inondations, le programme favorisera la création d’un fonds national d’entretien des routes. Un prêt de 22,5 millions de dollars aidera à financer un programme de réorganisation et de rationalisation du secteur de la santé. Cette initiative vise à améliorer la qualité des services de santé et l’accès à ces services fournis par des hôpitaux publics et des cliniques privées, à accroître l’efficacité des services à l’échelon national et à créer des modèles innovateurs pour le financement et la prestation des services de santé de base. Le programme de réforme de l’éducation de base, développé dans le cadre du Plan national de l’Éducation et de la Formation, sera appuyé par un prêt de 19,4 millions de dollars. Les modifications apportées à ce programme avec l’accord des autorités haïtiennes permettront de l’exécuter avec une plus grande flexibilité. Il vise à élargir l’accès à l’éducation primaire dans les régions les plus pauvres du pays et à améliorer la qualité de l’enseignement. Ces quatre prêts d’investissement sont assortis d’une échéance de 40 ans avec un différé d’amortissement de dix ans. Le taux d’intérêt annuel est d’un pour cent pendant la première décennie et de deux pour cent ensuite.

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