Le juriste Charles Frederik Salès affirme que la campagne de démolition des murs à Pétion ville est réalisée de manière illégale. Il soutient que le centre historique de Pétion ville a été créé en 1831, précisant que cette zone historique est protégée par la loi. » Les décrets de 1937 et 1963 ne peuvent prévaloir sur la loi de 1831″, assure Maître Sales soulignant que la constitution interdit la rétroactivité de cette loi. Estimant que la mairesse de Pétion ville agit sciemment en violation de la loi, le juriste estime que cette décision est arbitraire. » Les législations de 1937 et 1963 stipulent que toute nouvelle voie doit avoir une largeur de 13 mètres », dit-il faisant remarquer que les rues de Pétion ville ne sont pas de nouvelles voies. Charles Frederik Salès souligne que les 2 mètres de trottoirs sont prévus par l’article 14 de cette loi qui fait allusion aux grandes voies d’entrée et de sorties des villes et des résidences. » Les centres historiques sont protégés par la loi « , assure t-il précisant que l’expropriation doit être prononcée par l’autorité compétente. En faisant fie des dispositions légales Mme Parent se met en marge de la loi déclare Maître Salès pour qui les victimes peuvent recourir à la Cour des Comptes. Charles Frederik Salès croit que le silence des citoyens face aux actions des conseils municipaux de Port-au-Prince et de Pétion ville peut s’expliquer par une peur d’affronter les l’autorités. » On veut éviter d’éventuelles mesures de rétorsions », ajoute t-il. Qualifiant l’opération de démolition de déstabilisation, Maître Salès soutient que la mairie doit auparavant élaborer un plan d’aménagement de la ville.
La campagne de démolition des murs à Pétion ville est illégale selon Charles Frederik Salès
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