Dans le cadre du programme national de lutte contre la malaria (PNCM), FOKAL, à travers son projet santé-droit et en partenariat avec le Ministère de la santé publique et de la population (MSPP), a réalisé la deuxième campagne de lutte anti-vectorielle dans la zone d’aménagement concerté de Martissant (plus précisément dans 10 sous-quartiers de la zone). Le projet santé-droits envisage de réaliser 6 sessions d’activité pour l’année en cours, soit une tous les deux mois. Dans le quartier de Martissant, FOKAL coordonne et participe à la mise en œuvre de ces activités. De concert avec le ministère, FOKAL s’implique également dans les campagnes contre la filariose lymphatique. La fondation souhaite surtout agir sur les déterminants des maladies vectorielles. Eddy Robenson, l’adjoint au projet, explique que ce travail se caractérise par trois grands facteurs :oIl s’agit d’abord d’identifier à travers tout le quartier les principaux gites larvaires, c’est-à-dire les endroits qu’investissent les moustiques pour pondre leurs œufs. Ces gites peuvent être des réservoirs, des mares d’eau, des pneus abandonnés, etc. ; oIl s’agit ensuite de sensibiliser les riverains en les informant sur les maladies encourues et les dangers que représentent les pratiques favorisant la multiplication des moustiques ; oAprès avoir identifié le quartier, les équipes les revisitent pour effectuer une fumigation. La fumigation est au centre de ces sessions de lutte contre les maladies vectorielles. Pour ce faire, « on réalise un mélange avec de la gazoline et une substance appelée malatchong, puis on fumige les quartiers pour détruire les moustiques avec de la fumée, ajoute-il. Cette campagne se fait pendant dix jours tous les deux mois. Les bénéficiaires sont les habitants des différents quartiers visés. Des jeunes de ces quartiers s’offrent comme volontaires pour exécuter les séances d’identification de gites et de fumigation, après une formation sur la manière de mener le travail. EJ/Radio Métropole Haïti