Le rationnement du courant électrique à Port-au-Prince devient drastique. Des quartiers passent des jours sans voir la lumière de l’EDH. Une situation qui vient augmenter le lot de tracas de bon nombre des port-au-princiens. Trois jours, quatre jours sans le courant de l’EDH et le phénomène du black-out reprend ses droits sur une bonne partie de Port-au-Prince. Le soir, la grande majorité ou presque des quartiers de la capitale sont plongés dans le noir. De jour comme de nuit, des groupes électrogène à faible capacité polluent l’environnement. Et la nuit, on entend le concert sans fin des petits marchands de bougies qui pullulent les rues. Pour manifester son exixtence, il arrive assez souvent que l’EDH alimente une zone pendant une ou deux minutes, le temps de faire tourner les compteurs. Mais ce qui tourne effectivement c’est la machine de l’insécurité. Les bandits profitent de l’obscurité pour s’attaquer aux paisibles citoyens en train de vaquer à leurs occupations. Ce rationnement qui devient drastique a été annoncé, de façon voilée, par le directeur de l’EDH, il y a quelques mois. Jean Erol Morose qui commentait la persistance de la sécheresse dans le pays avait indiqué que si d’ici le 15 avril le ciel ne nous vient pas en aide, la centrale hydraulique de Péligre pourrait arrêter de tourner. La saison pluvieuse a commencé au début du mois d’avril mais timidement. De fait, l’EDH ne peut compter que sur les centrales thermiques pour continuer à alimenter son réseau. Et c’est là que le bât blesse quant on sait que pour quelque 50 mégawatts de courant, il faut des dizaines de milliers de gallons de fuel pour des centaines de milliers de dollars américains. De l’énergie que le gouvernement achète à prix fort pour la revendre à prix faible. D’où un déficit chronique qui ne permet pas au pouvoir de respecter les promesses faites à la population. Amélioration, y en aura-t-il dans les prochains jours ? C’est la moindre des choses à annoncer. Mais, à quand une solution définitive à la grave crise du courant électrique ? C’est la plus difficile réponse à communiquer à la population quant on sait que l’EDH vit des caprices du ciel et des bailleurs.
La capitale à nouveau plongée dans le black-out
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