La carence de médecins dont souffre le système sanitaire haïtien agitée de nouveau

L’Association des Œuvres Privées de Santé souhaite que le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) reconnaisse les cadres formés par les facultés de médecine privées. La ministre Josette Bijou déclare n’être pas insensible à ce dossier. En 2004, Haïti dispose environ de deux médecins pour chaque dix mille habitants. Ces professionnels évoluent dans un système en proie à de sérieuses difficultés. Les centres de santé et hôpitaux, pour la plupart, sont dépourvus de médicaments, de matériels et d’équipements adéquats. Dans les zones reculées, assez souvent, un médecin se retrouve seul face à un malade dont l’état de santé exige la présence d’un personnel médical approprié. D’où la nécessité, selon le docteur Guy Théodore, d’intégrer dans le système sanitaire haïtien les médecins formés dans les universités privées. Mais, pour aider à l’amélioration du système, faudrait-il bien que la distribution des nouveaux médecins se fasse de manière équitable. Le docteur Guy Théodore qui assure la formation de plusieurs professionnels de la santé issus des facultés de médecine publiques et privées à l’hôpital Bienfaisance de Pignon a fait des recommandations au MSPP. Pour faciliter le processus, le Dr Théodore suggère que le ministère de la santé reconnaisse les facultés de médecine privées. Selon le responsable de l’hôpital Bienfaisance, les médecins formés à l’UEH et dans les universités privées ont le même niveau de formation et s’adaptent, sans difficulté aucune, aux séances pratiques. Une autre priorité, selon le docteur Guy Théodore, est la formation d’anesthésistes. Des hôpitaux disposant de bloc opératoire ne sont pas en mesure de prendre en charge certains cas en raison, justement, de l’absence de ces professionnels. En somme, tout le système sanitaire haïtien est à repenser en tenant compte des besoins de la population.

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