Les chefs de gouvernement de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) ont décidé de ne pas procéder à l’incorporation éventuelle de la République dominicaine au sein de l’organisme en raison de la situation des migrants haïtiens dans ce pays, lit-on dans un communiqué de l’institution, à l’issue du 26e sommet des chefs d’Etattenu à Nassau, Bahamas, ce mardi 3 mars. La Communauté des Caraïbes condamne la résurgence du sentiment anti-haïtien en République dominicaine qui a conduit à l’assassinat d’un migrant haïtien le 11 Février 2015, la profanation du drapeau haïtien et l’expulsion d’un nombre croissant d’Haïtiens sans vérification de leur statut d’immigration. Ils ont noté que les représentants du gouvernement dominicain n’ont pas prolongé la date limite pour adhérer au régime de régularisation, de sorte que seulement 6937 Dominicains d’origine haïtienne pourraient l’appliquer à temps, selon un rapport publié par Efe. La CARICOM a cité l’arrêt de la Cour interaméricaine des droits de l’homme, publié le 22 Octobre 2014, ordonnant la cour dominicaine de modifier ses lois pour reconnaître la citoyenneté de ceux qui sont nés dans le pays. La Communauté réitère sa condamnation de la répudiation exercé par le Gouvernement de la République dominicaine à la loi internationale”, note le communiqué, indiquant qu’à la lumière des récents événements problématiques, la Communauté des Caraïbes maintient sa décision d’arrêter tous les contacts avec la République dominicaine. Dans ces dernières semaines, la tension monte d’un cran entre Haïti et la République dominicaine. La souillure du bicolore haïtien suivie de pendaison d’un compatriote ajoutés aux actes répressifs de diverses sortes contre les migrants haïtiens de l’autre côté de la frontière sont autant de raisons qui ont motivé le comportement de la CARICOM vis-à-vis de l’Etat voisin. MJ/Radio Métropole Haïti
La CARICOM condamne la résurgence du sentiment anti-haïtien en République dominicaine
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