La Commission économique des Nations unies pour l’Amérique latine et les Caraïbes (Cepal) dans son dernier rapport résume la performance de l’économie haïtienne au cours de 2016 et analyse son évolution au cours des premiers mois (octobre à mars) de 2017 et les perspectives pour l’année. Le rapport de la Cepal explique que l’économie haïtienne en 2016 a connu une évolution modeste, avec une croissance du PIB de 1,4% (contre 1,2% en 2015), grâce à la variation positive de l’agriculture (3%), qui a été partiellement compensée par un ralentissement de la sous-traitance, du commerce et de la construction. Les pressions inflationnistes n’ont pas bougé (12,5% à la fin de l’exercice), en dépit de la baisse des prix internationaux les plus représentatifs (produits alimentaires et énergétiques), et le facteur le plus important a été la dépréciation du taux de change. Le déficit budgétaire du gouvernement central (2,9% du PIB, contre 1,4% en 2015) a été prolongé malgré une réduction considérable des dépenses d’investissement. Alors que le déficit du compte courant (0,9% du PIB, contre 3,1% en 2015) a été sensiblement réduit conséquemment à la réduction des importations. Selon la Cepal l’année 2017 est dominée par des scénarios incertains dans certains secteurs d’activité clés, en particulier dans l’agriculture.Au premier semestre 2017, les tendances de dépréciation du taux de change (25%) persistent mais avec une certaine décélération depuis mai 2017, les pressions inflationnistes (15%) et un déficit budgétaire plus prononcé en raison de moins de recettes que prévu. Une fois de plus les transferts de fonds de la diaspora, qui avoisinent les 2 milliards de dollars, devraient compenser une augmentation probable des importations et un ralentissement des exportations.Les envois de fonds solides seraient toutefois à un niveau inférieurs de celui de l’année précédente et dans un contexte relativement défavorable en ce qui concerne les Etats-Unis.Le rapatriement éventuel de 50 000 migrants haïtiens actuellement couverts par le statut de protection temporaire (TPS) pourrait influer sur l’économie. LLM / radio Métropole Haïti
La Cepal note une faible progression du PIB d’ Haiti
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