La CIAPEAJ et RSF saluent la condamnation de deux des assassins de Jacques Roche

La commission indépendante d’appui aux enquêtes relatives aux assassinats de journalistes (CIAPEAJ) et Reporters sans Frontières se félicitent de la décision du tribunal criminel de Port-au-Prince de condamner à la prison à vie deux des auteurs de l’assassinat du journaliste, Jacques Roche.Le président de la CEAPEAJ, Guyler Delva, affirme que ces condamnations de constituent des pas décisives dans les efforts visant à rendre justice à Jacques Roche, assassiné le 14 juillet 2005. Albby Joseph et Chery Beaubrun, deux membres du gang dénommé  » Lamé rat » (l’armée des rats) ont été condamnés à la prison à perpétuité le jeudi 30 août pour enlèvement suivi de séquestration et assassinat de Jacques Roche. Toutefois le président de la CIAPEAJ, estime que les vrais auteurs du meurtre de Jacques Roche doivent être appréhendés et jugés. Les condamnés ont avoués avoir gardé la victime pendant plusieurs jours avant que les chef du gang, François Daniel, alias Bibi, Desrozier Baker alias Ti Yabout, Gaetant et Ti Mackenson insatisfaits de 10 000 dollars de rançon eurent pris la décision de le tuer. De plus, la commission affirme être dans l’attente du rapport du juge instructeur Perez Paul et réclame un procès qui permettra de condamner les bourreaux du journaliste Jacques Roche. Dans le même temps Reporters sans Frontières (RSF) rappelle que ce verdict tombe vingt jours après la création d’une Commission indépendante d’appui aux enquêtes relatives aux assassinats des journalistes (CIAPEAJ), à l’initiative du président René Préval et de l’organisation SOS Journalistes. Selon RSF,  » le prêtre Gérard Jean Juste, “conseiller spirituel” de Jean-Bertrand Aristide,Soupçonné dans cette affaire, avait été appréhendé le 22 juillet 2005, avant d’être libéré pour raisons de santé et autorisé à se rendre aux Etats-Unis pour y recevoir des soins ». Il est rentré à Haïti au début du mois d’août. Chroniqueur littéraire, poète créole et chef de la rubrique culture du quotidien Le Matin, Jacques Roche avait été enlevé le 10 juillet 2005 alors qu’il circulait en voiture dans le quartier Nazon à Port-au-Prince. Son corps avait été retrouvé menotté et couvert de marques de torture et de traces de balles.

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