La classe politique divisée sur le Conseil Electoral Provisoire

Les leaders politiques sont divisés sur la formule à adopter pour l’organisation des sénatoriales et la mise en place d’un Conseil Electoral Permanent. Le chef de file de l’Alliance Démocratique, Evans Paul, croit que le chef de l’état veut organiser les élections sénatoriales dans le meilleur délai.M. Paul ne fait aucune allusion aux élections indirectes mais soutient que l’actuel CEP n’est pas en position pour organiser les prochaines élections. Selon lui les investigations du commissaire du gouvernement et les récriminations de certains chefs de partis politiques discréditent l’actuel CEP.L’ancien candidat à la présidence estime qu’il faut un énième Conseil Electoral Provisoire, qui sera le résultat d’un consensus politique. De son coté, le leader du Mouvement Chrétien pour une nouvelle Haïti ( Mocrenha), Luc Mesadieu, apporte son appui au CEP actuel pour l’organisation des sénatoriales. Tout en indiquant que le scrutin ne pourra pas se tenir à la fin de cette année, Pasteur Mesadieu estime qu’il faut à tout prix éviter un vide institutionnel.  » Les sénateurs étaient entrés en fonction en Mai on peut envisager qu’ils partent en mai 2008″, déclare t-il précisant qu’il faut prendre des dispositions pour la mise en place d’un CEP permanent.Pour sa part, le chef de file de l’Action Démocratique pour Bâtir Haïti (Adebah), René Julien, rejette l’actuel CEP, qui dit-il n’est pas le CEP provisoire prévu par la constitution. » Ce CEP est le résultat de l’accord du 4 avril 2005 qui est dépassé », ajoute t-il. Il croit que le chef de l’état ne veut pas organiser les sénatoriales, afin d’affaiblir le parlement avant de l’éliminer. » Le président Préval avait déjà utilisé cette formule, lors de son premier mandat en 1997, et il a déjà posé des jalons pour rééditer cette action », déclare René Julien.

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