La classe politique sur la sellette en raison des accusations de complicité avec les gangs

La majorité des acteurs politiques se sont distanciés de toute implication des gangs dans le débat politique. Le coordonnateur du CPT, Lesly Voltaire, s’oppose fermement à cette option et envisage des poursuites judiciaires contre ceux qui collaborent avec ces criminels.

Les leaders de plusieurs formations politiques, notamment EDE, le GREH et l’UNIR, ont désapprouvé les déclarations du chef de file du PHTK, Lyné Balthazar. Claude Joseph, coordonnateur général d’EDE, rejette catégoriquement toute transition impliquant un juge de la Cour de cassation, arguant que cette solution pourrait indirectement satisfaire les criminels.

Clarens Renois, de l’UNIR, et Himmler Rébu, du GREH, ont également exprimé leur opposition à toute participation des gangs dans les discussions politiques. Le tollé provoqué par cette polémique pourrait entraîner la dissolution du regroupement du 30 janvier, une entité ayant signé l’accord du 3 avril.

Pour l’ancien Premier ministre Evans Paul, il est impératif de ne pas persister dans l’erreur. Il critique la cacophonie actuelle et souligne que certaines formations politiques, qui sont au pouvoir avec le CPT, se retrouvent également dans l’opposition. « Impliquer ceux qui sont à l’origine de l’insécurité dans le débat politique est inacceptable. L’insécurité est le principal défi national », a-t-il déclaré.

La publication de ce document a encore fragilisé la classe politique. De nombreux citoyens perçoivent désormais les responsables politiques comme des alliés des chefs de gangs. En 2024, plusieurs anciens officiels, dirigeants politiques et entrepreneurs avaient déjà été sanctionnés par les États-Unis et le Canada en raison de leurs liens avec des gangs.

LLM/Radio Métropole Haïti

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