Une tentative de coup d’Etat est à la base des violences du 28 juillet dernier, selon le rapport de la Commission d’enquête gouvernementale publiée le vendredi 10 août. Dans ce rapport, la Commission ne cite aucun nom, comme présumés auteurs des attaques contre les installations de la police le 28 juillet mais produit des recommandations aux autorités gouvernementales et judiciaires. Le rapport a donc rétabli les faits sans surprise aucune. Il s’agissait, selon la Commission, d’un coup d’Etat avorté d’anciens militaires qui ont bénéficié de la complicité des responsables de la Police Nationale d’Haïti (PNH) en fonction et d’individus ne faisant pas partie de l’institution. Le ministre de la justice procédant par hypothèse explique que les assaillants au nombre de six (6) à huit (8) en tenue vert olive avec une parfaite connaissance des lieux semblent avoir été guidés vers les dépots d’armes. Mais l’une des hypothèses les plus plausibles pour la Commission reste une question de proximité. La Commission se base également sur des déclarations faites par les assaillants au moment de l’attaque qui avouent être des membres de l’armée dissoute ainsi que le comportement des anciens militaires de la province. En réponse aux questions des journalistes, le ministre de la justice indique que nulle part dans le rapport il est fait mention d’affaire de drogue dans les violents évènements du 28 juillet . Gary Lissade soutient que ce rapport qui ne contient aucun nom de complice sera transmis au commissaire du gouvernement pour les suites nécessaires. La Commission recommande au gouvernement de créer un service de renseignements et de contre renseignements afin d’évaluer les besoins de la PNH qui a perdu cinq (5) de ses membres dans les attaques et de former une commission de support pour déterminer les responsabilités.
La Commission d’enquête publie son rapport sur les incidents du 28 juillet
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