L’ambassadeur de France à Port-au-Prince, Didier Le Bret, est le premier représentant de la communauté internationale à réagir aux critiques relatives à la création de la commission intérimaire de reconstruction d’Haïti (CIRH).Il assure que la commission ne consacre nullement une mise sous tutelle d’Haïti. La commission est le meilleur compromis possible insiste M. Le Bret pour qui les partenaires ont compris la nécessité de changer de stratégie de coopération après le 12 janvier.Dans une interview à radio Métropole le diplomate français a soutenu que la formule adoptée permet de rassurer la communauté internationale qui ne saurait mettre en œuvre le plan d’action de reconstruction pour les haïtiens.Rappelant le droit de veto du chef de l’Etat haïtien dans la réalisation des projets, Didier Le Bret souligne que le CIRH fonctionnera en tant que secrétariat d’état en partenariat avec des ministères.Commentant la présence de représentants des donateurs au sein du conseil d’administration de la commission, le diplomate français explique qu’il s’agissait d’une condition pour obtenir d’avantage de ressources.Les gouvernements doivent tenir compte de l’opinion de leurs contribuables fait-il remarquer.Tandis que certains acteurs estiment que les 18 mois sollicités pour la période d’urgence sont excessifs, l’ambassadeur de France assure qu’il s’agit d’un temps minimum pour la mise en œuvre des programmes. Il signale qu’on ne saurait évaluer le temps nécessaire au recrutement du personnel, à la coordination des activités avec les ministères et à la sélection des projets.18 mois est un temps incompressible pour lancer véritablement les activités précise le diplomate.De plus, M. Le Bret salue la générosité des donateurs qui promettent 1 milliard de dollars par an au cours des 10 prochaines années. L’aide de la communauté internationale est supérieure au budget d’Haïti.LLM / Radio Métropole Haïti
La commission intérimaire est le meilleur compromis possible affirme Didier Le Bret
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