La commission présidentielle recommande la constitution d’une nouvelle force publique

La commission présidentielle chargée de proposer des solutions pour le renforcement de la sécurité a présenté hier son rapport au chef de l’Etat. Présentant aux medias les grandes lignes des recommandations formulées, le président de la commission, Patrick Elie, a fait valoir qu’Haïti n’a nullement besoin d’une armée avec régiment et armes lourdes.Il propose la création à moyen terme d’une nouvelle force publique ayant un statut militaire.L’ex secrétaire d’état à la défense ne veut pas que cette force ressemble au FAD’H, faisant remarquer que ces militaires seront chargés de protéger les frontières terrestres et maritimes. Les militaires auraient la redoutable mission de lutter contre les trafiquants de drogue qui disposent d’importants moyens logistiques et financiers. Le président de la commission soutient qu’il ne faut pas se précipiter, préconisant la création dans les prochains mois d’un Conseil National de Sécurité. Cet organisme aura la charge de constituer la nouvelle force publique. Tenant compte de l’importance des frontières maritimes, M. Elie prône l’intégration des policiers des gardes cotes dans cette nouvelle institution.Il croit que ces policiers, ex membres des FAD’H, pourront constituer la première unité de la force publique de type militaire.Trois ex hauts gradés des FAD’H, Jodel Lesage, Rodrigue Crevecoeur et Gerald Dalvius faisaient partie de la commission ainsi que Patrick Elie, Roger Petit Frère Georges Michel et Suze Mathieu. M. Dalvius avait démissionné en raison d’un désaccord sur la méthodologie de la commission. Les membres de la commission ont mis 22 mois pour soumettre leur rapport au chef de l’Etat.René Preval qui a favorablement accueilli le rapport a souhaité que tous les secteurs puissent réagir aux recommandations. LLM

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