La Communauté Internationale réclame toujours une nouvelle direction à la tête de la Police

L’Organisation des Etats Américains (OEA) attend toujours que des changements soient effectués au sein du Haut Etat Major de la Police Nationale d’Haiti (PNH) comme le Président Jean Bertrand Aristide s’est engagé à le faire auprès de la Mission Internationale. Le chef de la Mission Spéciale de l’OEA, David Lee, qui participait à l’émission « Rencontre « diffusée le dimanche 25 mai 2003 sur Radio Métropole, rappelle que l’organisation doit être consultée dans le cadre de ces nominations. L’ambassadeur Lee fait remarquer que les membres du Haut Etat Major de la police doivent inspirer confiance tant en Haiti qu’à l’étranger. En clair , la désignation du nouvel Haut Etat Major que préside Jean Claude Jean Baptiste n’est pas acceptée par la communauté Internationale . Dans le récent rapport publié sur la situation en Haiti , l’OEA a rappelé qu’elle n’a pas participé dans le choix des nouveaux dirigeants de l’institution policière comme l’avait demandé la Délégation de Haut Niveau au Président Aristide lors de son passage à Port-au-Prince en mars dernier . David Lee soutient que la direction de la police doit non seulement rassurer l’ensemble des secteurs mais aussi agir avec compétence . Le rapport de l’OEA, dans son chapitre traitant de la professionnalisation de la Police, a salué certains efforts déployés par l’institution qui a montré qu’elle était capable « avec une direction et des ordres appropriés d’assuer la sécurité de manière professionnelle « . Dans le cadre de cette professionnalisation, onze (11) des trente (30) conseillers internationaux sont déjà sur place. Toutefois, il reste beaucoup à faire en matière de formation et de personnel (4,500 aujourd’hui , prévision 7,000). Le document a également fait état de nombreuses allégations de « politisation « et de participation de policiers « à de graves violations des droits de l’homme , au trafic de stupéfiants et à d’autres formes de corruption « . Conséquences : une perte de crédibilité au niveau de la population et une baisse de moral dans les rangs de la police qui auraient entraîné la désertion d’un nombre inconnu de ses membres . Le texte a aussi mentionné les informations selon lesquelles de nombreuses recrues de la dernière promotion avaient été sélectionnées sur la base de critères autres que le mérite et que certaines d’entres elles auraient même un dossier douteux .