La condition des droits de l’homme a encore empiré en Haiti, dénonce un rapport

La condition des droits de l’homme a encore empiré en Haiti , estime un expert indépendant de l’Organisation des Etats Unis (ONU), le juriste français Louis Joinet , dans un rapport diffusé , le mercredi 5 mars 2003 à Genève et devant être soumis à la prochaine session de la Commission des Droits de l’Homme débutant le 17 mars. Selon ce document , des violations des droits, graves, répétées et souvent impunies, constituent une source d’insécurité, qui “ non seulement opprime les personnes , mais aussi dissuade les entreprises tant nationales qu’étrangères d’investir », les poussant parfois à quitter ce pays , le plus pauvre des Amériques. M. Joinet relève “ la persécution dont sont victimes les journalistes, les militants politiques et les défenseurs des droits de l’homme”, « constatant une recrudescence des exactions discriminatoires  » et  » une augmentation considérable de la violence au quotidien “. Le juriste français va soumettre à la Commission ce rapport qui observe que l’on peut craindre que « demain le journaliste critique n’ait d’autre choix en Haiti que l’auto-censure , l’exil ou la mort » . M. Joinet propose à la Commission de demander au Haut Commissaire aux droits de l’homme Sergio Vieira de Mello l’ouverture d’un bureau à Port-au-Prince , pour aider à la promotion des droits de l’homme et à la vérificatioon des mesures que doit prendre le gouvernement haitien pour lutter effectivement contre l’impunité. M. Joinet a séjourné du 21 au 29 septembre 2002 en Haiti à l’invitation du gouvernement haitien, en vertu d’un mandat donné par la Commission des Droits de l’Homme au printemps 2002. Texte AFP

Publicité