Dans un message à la nation publié , le lundi 23 juin 2003, les évêques catholiques expriment leurs vives inquiétudes face à la détérioration de la situation socio-politique . Les responsables de l’Eglise continuent de prôner une solution haitienne à l’impasse . Ils disent déplorer le fait que « nos nombreux cris lancés n’ont pas été écoutés, aucune de nos solutions proposées n’a été empruntée ni même explorée ». Mais la Conférence Episcopale continue d’attirer l’attention sur un danger, un péril en plus imminent. Avec la crise politique qui crée une profonde fracture sociale, écrivent les évêques, « la situation socio-politique dramatique que vit le pays s’est doublée d’une dérive éthique et s’est ainsi muée en une vrai crise morale, telle si nous n’y prenons garde, encore une fois nous nous risquons de perdre notre âme de peuple ». Plus loin, les évêques estiment que la solution ne peut venir de l’extérieur. Toutefois , soulignent-ils , « personne ni aucun secteur à lui tout seul ne peut prétendre résoudre la débilitante crise : ni le chef de l’Etat à lui tout seul , ni Fanmi Lavalas , ni la Convergence , ni aucun autre groupe politique , ni la Société Civile , ni la Communauté Internationale , ni non plus l’Eglise ». Pour sortir de l’impasse, la Hiérarchie Catholique recommande aux différents acteurs d’avoir recours à la puissance du Très Haut. La Conférence Episcopale invite l’ensemble des protagonistes à être au rendez- vous de l’histoire en trouvant une sortie de crise « même au prix , s’il le faut de coûteuses concessions . »
La Conférence Episcopale lance un nouveau cri d’alarme aux acteurs de la crise pour éviter la catastrophe
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