La Coupe du Monde de Foot-ball au service de la politique

Le parcours, jusqu’ici sans faute, de la sélection brésilienne de foot-ball dans la Coupe du Monde qui se déroule au Japon et en Corée du Sud ne fait pas seulement les délices du peuple brésilien mais aussi ceux du président haitien ,Jean Bertrand Aristide . En marge d’une visite à la direction de la TELECO à Port-au-Prince , le mercredi 19 juin 2002, le chef de l’Etat a révélé qu’il était également un des nombreux « fans » de la  » Seleçao  » en Haiti . Du foot-ball à la politique , il n’y a qu’un pas pour le président Aristide qui prône la démocratie du ballon rond dans le dossier de la crise politique en Haiti . Le chef de l’Etat en a profité pour se déclarer de plus en plus optimiste quant à la résolution prochaine de la crise à travers la signature d’un accord avec la Convergence . Au niveau de la principale coalition de l’Opposition, la  » World Cup 2002  » ne semble pas bénéficier de la même attention du moins chez certains de ses dirigeants. Récemment, l’ancien sénateur Paul Denis déclarait sur les ondes de Radio Métropole qu’il ne suivait pas les matches du Mondial. Avant son départ pour Washington le mardi 18 juin dernier , en conférence de presse à l’aéroport international de Port-au-Prince , le médiateur de l’OEA, Luigi Einaudi , américain d’origine italienne , n’avait pas caché sa déception après l’élimination de la « Squadra Azzura » par la Corée du Sud. Toutefois, l’émissaire international avait indiqué qu’il allait continuer à suivre la Coupe du Monde en tant que supporter des Etats-Unis et du Brésil . Durant ce mois de Mondial , la population haitienne est branchée foot-ball mettant de coté la crise politique et les soucis de la vie quotidienne . La majorité des haitiens veulent vivre le rêve jusqu’à la fin , le 30 juin , jour de la finale de la Coupe du Monde , pourvu que leur équipe favorite , le Brésil, aille jusqu’au bout . C’est également le souhait des dirigeants politiques qui ont peu de souci à se faire durant cette période , estiment les observateurs politiques . Et comme pour donner raison aux mauvaises langues , le médiateur de l’OEA a convenu avec les protagonistes de revenir en Haiti après la Coupe du Monde , le 7 juillet , pour tenter de finaliser un accord politique attendu depuis deux (2) ans .

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