Tout va très bien Madame la marquise. Cette expression ironique sied bien à la crise du carburant en Haiti.
Les autorités et la population n’ont pas la même lecture et ne parlent pas le même langage.
Les autorités sont en train de s’empêtrer dans leur écriture cuneiforme tandis que les citoyens vivent à plusieurs milliers d’années de là dans leur langue latine.
Dans les communiqués et les discours le carburant est disponible à profusion, des couloirs sécurisés par les forces de l’ordre permettent le transport des terminaux vers les stations et même des patrouilles sont disponibles pour la distribution dans les stations.
Ce tableau n’a rien à voir avec la réalité des citoyens. Ils ne voient pas la couleur du carburant qui est vendu à des grossistes disposant d’armes à feu pour obtenir gain de cause.
Des foules sont massées dans les stations à essence. Hier la colère des automobilistes était montré d’un cran se manifestant par des barricades devant les stations à essence.
L’aspect le plus important est l’hégémonie des gangs.
Ils imposent leur blocus sur le carburant à Varreux et Thorland.
Trois camions sont sous le contrôle des snipers du gang de Grand Ravine.
Entre temps des tirs d’armes lourdes sont entendus depuis 4 jours sans interruption dans le quartier de Martissant.
Aucune information n’est disponible mais il est évident qu’il s’agit d’affrontement entre des protagonistes.
La crise du carburant entraine un black out sévère sur la capitale et ses environs. Les médias sont pratiquement fermés la nuit ne disposant pas de carburant pour continuer les émissions.
LLM / radio Métropole Haïti
La crise du carburant mythe ou réalité
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