Analysant les conséquences de la crise politique qui dure depuis plus de trois mois, l’économiste Kesner Pharel affirme que l’incertitude politique est l’ennemi numéro 1 de l’économie, parce qu’elle décourage l’investissement. » il y a plus de 4 millions d’haïtiens en situation d’extrême pauvreté et ces statistiques ont tendance à augmenter en raison de la crise politique « , explique t-il.Selon les statistiques publiés par l’Institut Haïtien de Statistiques et d’Informatiques (IHSI) sur l’ensemble des 9 mois de l’exercice fiscal en cours, le taux d’inflation calculé en rythme mensuel a accusé une moyenne de 1,5%.Durant le trimestre avril- juin 2008 le taux d’inflation calculé en rythme annuel a accusé une moyenne de 16% soit près 2 fois le niveau du premier trimestre.Durant les 9 derniers mois le taux d’inflation a accusé une moyenne de 12,7 % un niveau nettement supérieur aux prévisions des autorités monétaires et financières.Kesner Pharel rappelle que le récent rapport du FMI prévoit que le taux d’inflation pourrait atteindre le niveau de 16% en septembre prochain.Il assure que la hausse du taux d’inflation entraîne un taux d’appauvrissement des familles beaucoup plus élevé. » Les tensions inflationnistes enregistrées au cours des derniers mois vont pousser les responsables de la banque centrale à resserrer l’étau monétaire pour éviter tout dérapage », dit-il précisant que les taux directeurs c’est-à-dire les taux sur les bons BRH pour la période la plus longue, sont passés de 4 a 8%. » Ce resserrement a conduit à une augmentation du loyer de l’argent qui peut affecter les investissements dans l’économie nationale et influencer négativement la croissance du produit intérieur brut (PIB) », ajoute Kesner Pharel.
La crise politique entraîne un ralentissement de l’économie selon Kesner Pharel
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