La crise politique menace de gâcher les fêtes de fin d’année en Haïti

Les fêtes de fin d’année approchent, les maisons sont décorées, les radios diffusent des chansons de Noël, les magasins sont en mode spécial, bref on est bel et bien en décembre. Cependant, le climat politique laisse planer une menace sur la tranquillité les jours à venir. Pour éviter la crise du 12 janvier, les propositions se multiplient, les initiatives sont nombreuses mais l’horizon est loin d’être dégagé. Si on s’attendait à ce que les consultations initiées par le président Martelly viennent mettre fin à la crise, le constat risque d’être décevant. Alors que la commission travaille sur le rapport à présenter au chef de l État, elle fait face à sa première turbulence avec la sortie de Gabriel Fortuné dans la presse. Mais pire encore, le sénat de la République rejette d’avance les conclusions des travaux réalisés par le conseil consultatif. Et quand on sait que toute solution à cette crise doit passer par le parlement, le problème reste donc entier. Pour avoir contesté la commission présidentielle, le sénat a réalisé son propre travail et a soumis un document au président Martelly. Un texte qui se veut équilibré dans lequel les signataires invitent l’exécutif et l’opposition à la raison. Les pères conscrits reprochent à l’opposition son extrémisme et à l’exécutif son arrogance. Un travail presque parfait, sauf que 6 sénateurs, connus pour être des opposants farouches au pouvoir en place n’ont pas paraphé ce document. Entretemps, la table de concertation de l’opposition poursuit avec la mobilisation anti gouvernementale et la foule à tendance à grossir, les deux dernières manifestations l’ont prouvé. La communauté internationale a cessé d’être observatrice, pour devenir actrice. Les discours ont changé, ce qui fait craindre un revirement de la part de certains amis d’Haïti. Alors que les yeux sont rivés sur la primature, l’opinion guette la démission de Laurent Lamothe, ce dernier multiplie ces visites dans les villes de province et suit son agenda. Une situation plutôt normale, d’autant que certains observateurs avisés affirment que le renvoi de Laurent Lamothe ne résoudra pas la crise actuelle. Haïti est aujourd’hui une poudrière, on en est à espérer qu’il n’y a pas d’allumettes dans les parages. LG/Radio Métropole Haïti

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