La crise politique plus que jamais dans l’impasse…

La Fanmi Lavalas et la Convergence Démocratique sont divisés sur l’opportunité de reprendre dans l’immédiat les discussions de sortie de crise après les évènements des Gonaives. A ce sujet, l’Organisation des Etats Américains (OEA) dit craindre de nouvelles difficultés. La situation de violence dans la Cité de l’Indépendance et ses révélations représentent, de l’avis de certains observateurs, un coup de massue de plus pour le pouvoir après les évènements du 28 juillet (attaque meurtrière de plusieurs installations policières ) et du 17 décembre 2001 ( Attaque du palais présidentiel par des inconnus armés et incendie des locaux des principaux partis de l’Opposition par des partisans du Président Aristide) qui mettent en veilleuse les négociations politiques. Condamnant ces actes de violence, le responsable de l’Organisation des Etats Américains (OEA), César Gaviria, indique que ces évènements troublants compliquent une situation déjà incertaine en Haïti et rendent plus difficile le dénouement de la crise politique. César Gaviria qui appelle à la restauration de l’ordre public sous peu demande que Amiot Métayer, dit-il, mêlé dans les violences du 17 décembre, soit capturé ainsi que les autres fugitifs. Sur le terrain, la classe politique est mitigée sur la reprise des négociations suite aux évènements des Gonaïves. Avant toute reprise, la Convergence Démocratique exige que la lumière soit faite notamment sur le 17 décembre au regard de la Résolution 806 de l’OEA et sur les évènements violents des Gonaïves. L’un des dirigeants de l ‘Opposition , Victor Benoit, fait référence aux révélations de Amiot Métayer sur la participation de membres dirigeants de Lavalas à ces violences. De son côté , le pouvoir minimise les effervescences des Gonaïves par rapport à la reprise des négociations. Jonas Petit, le représentant a.i. de Fanmi Lavalas, évoque la dégradation de la situation sociale en Haïti pour expliquer la nécessité de reprendre les pourparlers. La reprise de ces discussions politiques interrompues depuis le 15 juillet 2001 est conditionnée à l’application de la Résolution 806 adoptée en janvier dernier qui prévoit notamment des sanctions à l’encontre des auteurs des violences du 17 décembre – une résolution en mal d’application.

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