La crise politique s’amplifie pour le malheur de l’économie haïtienne

L’économie haïtienne déjà mal en point va être davantage affectée après le nouvel échec des discussions de sortie de crise. Le chroniqueur économique à Radio Métropole prévoit qu’avec le maintien du gel de l’aide financière le déficit budgétaire va augmenter puisque la Banque Centrale sera à nouveau mise à rude contribution. Kesner Pharel indique que l’on devrait s’attendre à une nouvelle année encore difficile puisque l’absence de l’aide internationale dont le signal de déblocage aux institutions financières doit venir de l’Organisation des Etats Américains (OEA) va peser lourd sur l’économie du pays. En ce sens, très peu d’investissements devrait être enregistré ce qui ne favorisera pas la relance des activités et la croissance. Dans le budget qui sera soumis au Parlement à la fin de ce mois d’octobre , le gouvernement avait annoncé qu’il ne prévoyait pas d’accorder une place importante à l’assistance internationale qui représente pourtant soixante pourcent (60%) dans les comptes du pays. L’attention des autorités va être portée sur les recettes internes qui devraient s’élever cette année à 7.2 milliards de gourdes. D’ailleurs , la Direction Générale des Impôts (DGI) a annoncé que l’objectif premier était d’élargir l’assiette fiscale. En ce sens , un groupe de 200 agents va être déployé à travers le pays pour dépister de nouveaux contribuables. Par ailleurs, Le président de l’Association des Economistes Haïtiens souhaite un véritable consensus entre les secteurs public et privé dans le cadre de l’entrée d’Haïti au Marché Commun de la Caraïbe (CARCOM). Henry Bazin estime qu’il reste beaucoup à faire en vue de l’intégration d’Haïti dans ce bloc éonomique régional. L’économiste qui participait à l’émission Métropolis invite l’Etat à assister le secteur des affaires face à cette compétition économique régionale. Henry Bazin croit aussi que le secteur privé haïtien doit mettre tout en oeuvre pour se tirer d’affaire en intégrant la société civile au processus.