La décision de la Cour de cassation en faveur de Dumarsais Siméus divise les hommes de loi haïtiens

Les hommes de loi haïtiens sont divisés sur la décision prise par la Cour de cassation en faveur du candidat à la présidence du parti Tèt Ansanm Dumarsais Siméus.Le bâtonnier de l’Ordre des Avocats du Barreau de Port-au-Prince se montre préoccupé suite à l’arrêt de la Cour de cassation qui fait injonction au Conseil électoral d’ajouter sur la liste des candidats agréés pour la présidentielle. Selon Gervais Charles, la Cour de cassation devrait respecter la constitution haïtienne de 1987 au regard de la double nationalité de Dumarsais Siméus. Le Batonnier de l’Ordre des Avocats du Barreau de Port-au-Prince estime que M.Siméus pourrait faire l’objet de poursuites judiciaires même en cas de son élection à la Magistrature suprême de l’Etat. Quelque soit le cas de figure, son gouvernement serait contesté par tous les secteurs du pays, soutient Gervais Charles. Par contre, l’avocat Constantin Mayard Paul pense que le Cep doit se plier à la volonté de la Cour de cassation. Il croit que les avocats du Cep doivent reconnaitre les erreurs commises dans la défense de leur position contre Dumarsais Siméus. De son côté, Garry Lissade, l’un des avocats de M. Siméus applaudit la décision de la Cour de cassation. Selon lui, les avocats du Cep n’ont fourni aucune explication sur l’argument de fausse déclaration avancé pour justifier le rejet de la candidature de son client.La Cour de Cassation a fait injonction, mardi, au Conseil électoral provisoire (Cep) d’ajouter sur la liste des candidats à la présidence agréés pour les prochaines élections le nom de Dumarsais Siméus du parti Tèt Ansanm. Le riche homme d’affaires avait été écarté par le Cep en raison notamment de certaines informations révélant que ce dernier aurait renoncé à sa nationalité haïtienne.

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