L’argent envoyé par les haïtiens vivant aux États-Unis pourrait grandement contribuer à la reconstruction du pays. Les transferts d’argent de la diaspora représentaient avant le séisme près de 30% du PIB d’Haïti. «Cela peut être mis en œuvre sans que le gouvernement américain ne débourse un centime», a dit Steve Forester, de l’Institut pour la Justice et la Démocratie en Haïti. «Un Haïtien qui travaille ici peut subvenir aux besoins de 10 personnes en Haïti, parfois plus, parfois moins. L’un des objectifs majeurs est d’accélérer le rétablissement du pays. Ne devons-nous pas faire tout ce qui est en notre pouvoir pour y arriver ?» «Nous ne voyons tout simplement pas l’intérêt de laisser vivre nos concitoyens en Haïti cinq ou 10 ans de plus dans une situation désastreuse», a déclaré Shaina Aber, directrice adjointe du Service jésuite des réfugiés (JRS) à Washington, D.C. «Leur force, c’est qu’ils pourraient envoyer de l’argent en Haïti». La question a été abordée avec le vice-président Joe Biden après une rencontre avec les représentants de la communauté haïtiano-américaine à Miami le 5 avril dernier. «Après la réunion, je suis allée le voir et je lui ai expliqué que c’était un des meilleurs moyens pour le gouvernement Obama de participer au redressement du pays», a dit Marleine Bastien, fondatrice et directrice exécutive de Fanm Ayisyen Miyami (Femmes haïtiennes de Miami), une organisation communautaire. Selon elle, M. Biden a appris avec intérêt que la proposition était soutenue par les membres des partis républicain et démocrate du sud de la Floride siégeant au Congrès. «Il m’a dit: Je vais me pencher sur la question», «Il s’est montré très réservé. J’espère que cette conversation ne restera pas lettre morte».N/ Radio Métropole Haïti
La diaspora, un levier financier pour la reconstruction d’Haïti?
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